





Eloge de la sex tape de Pamela Anderson (oui oui, cette vidéo intime dont Pamela elle-même dénonce la diffusion massive dans un documentaire Netflix), propos très flous sur l'identité de genre (se sentir femme la veille, homme le lendemain) au vague fond de "queer baiting" (déclarations opportunistes dans le seul but de fédérer une communauté), punchlines ubuesques et absurdes sur des sujets controversés...
Lorde a décidé de faire de son come back musical, à une époque qui loue davantage ses consoeurs Billie Eilish et Charli XCX, une réussite médiatique... En tout cas, de susciter controverses et débats, en alignant les prises de position lunaires dans une interview fleuve pour Rolling Stone, en guise de teasing à l'aune d'un futur album très attendu.
Dernière "take" en date, ces déclarations très clivantes que la contraception.
Qui valent à la popstar d'être qualifiée d'artiste féminine très ambivalente sur le sujet, voire carrément... de pro Trump. Pas forcément connu pour ses élans progressistes envers la contraception et l'avortement donc.
On revient sur ce scandale en détails...
Lorde au coeur des controverses, donc.
A Rolling Stone, la chanteuse ne craint guère l'ambiguïté, lorsqu'elle déclare avoir stoppé tout moyen de contraception... Dès l'âge de 15 ans, oui oui. Et comme si cela n'était pas suffisant, elle délivre une ode très singulière à sa grande passion, l'ovulation : "C'est la meilleure sensation au monde ! Je ne peux pas vous la décrire tant c'est fou..."
Une rhétorique que d'aucuns associent à celle des anti-contraception de plus en plus sonores outre atlantique, élan réactionnaire oblige.
Tenir de tels discours apparaît aux yeux de beaucoup de fans comme une maladresse fracassante à l'heure où les droits fondamentaux des femmes, notamment ce qui a trait à la santé reproductive, est largement malmené aux Etats-Unis. La pilule contraceptive par exemple voit sa diffusion menacée, dans une nation qui réprime sauvagement la nécessité des femmes à disposer librement de leur corps.
Cependant, le média musical Dazed prend sa défense : non non non, Lorde n'a rien d'une supportrice "MAGA", d'une artiste ultra conservatrice et assumée comme telle du camp Trump - accusation dont ont été sujettes des popstars aussi diverses que Lana Del Rey et Katy Perry. Selon le magazine, Lorde a juste décidé de confier sa réticence intime concernant les moyens de contraception actuels.
Dazed l'énonce : "Certaines personnes ont des problèmes avec leur contraception".
"Elles regrettent qu'on leur ait prescrit cette méthode à un jeune âge, par négligence, pour faire face à chaque problème qu'elles ont signalé à leur médecin. La situation actuelle est extrêmement regrettable, mais cela ne change rien au fait que certaines personnes sont insatisfaites de leur contraception et souhaitent une amélioration. Elles ne sont pas des femmes traditionnelles du mouvement MAGA pour exprimer cela. Si la gauche était intelligente, nous nous attaquerions à ces problèmes de front, avant que la droite ne le fasse".
"Lorde n'a pas explicitement mentionné sa mauvaise expérience avec la contraception, mais la réalité est que certaines personnes en ont."
A l'unisson, francetv slash a dédié sur Instagram un billet d'humeur aux tirades de la chanteuse.
Et voient là une façon confuse d'aborder un sujet beaucoup trop relégué aux non dits : la charge contraceptive. Enjeu réellement féministe qui devrait être considéré comme un sujet de société d'autant plus important quand l'actualité silencie tout ce qui a trait aux discriminations genrées. "Lorde n'a pas précisé les raisons de son choix", détaille francetv.
Lorde a-t-elle eu tort de relayer une simple "opinion" ? En tout cas, on espère que ses chansons bénéficieront d'une écriture plus limpide.