Il aura fallu presque deux ans de discussions parlementaires pour arriver à une conclusion favorable. Ce mardi 29 juin, l'Assemblée nationale a enfin adopté la loi de bioéthique, qui autorise l'accès à la procréation médicalement assistée aux femmes cisgenres seules et aux femmes cisgenres lesbiennes en couple, âgées de maximum 43 ans. Un soulagement pour toutes celles qui se sont vu refuser une maternité désirée pendant de longues années.
"L'adoption de la loi bioéthique, promise par François Hollande depuis 2012, vient mettre fin à un combat long, douloureux, coûteux et injuste, pour les femmes lesbiennes et célibataires qui méritent cette victoire !", salue l'association Osez le féminisme dans un communiqué. "Nous pensons à toutes celles qui ont dû renoncer à leur projet, nous pensons à toutes celles qui ont été obligées de partir à l'étranger, et nous pensons à toutes celles qui vont désormais pouvoir fonder leur famille en France en toute légalité."
Pour autant, ce texte demeure "très imparfait", souligne le compte militant Le Coin des LGBT sur Instagram. Et pour cause, de nombreux points ont été évincés, quand d'autres restent particulièrement flous ou dénués d'une harmonisation nationale. On fait le point.
Pour espérer réviser ces points cruciaux, il faudra patienter 5 ans (au lieu de 7 auparavant pour les lois de bioéthique). "Réjouissons-nous de cette avancée, mais ne nous endormons pas", alerte dans un communiqué Les Enfants d'Arc-en-ciel, association qui accompagne les personnes LGBT dans leur projet parental et dans leurs démarches juridiques. "C'est certes un pas de plus vers l'égalité, mais ce n'est pas le bout du chemin." A son tour, Osez le féminisme l'assure : "La mobilisation ne s'arrête pas !"