Lorsqu'une femme publie des contenus similaires à ceux d'un homme sur les réseaux sociaux, les réactions ne sont pour autant pas toujours les mêmes.
Sur TikTok, la créatrice de contenus féministes "abrège soeur" a dénoncé le cyber-harcèlement qu'elle subit, dans une vidéo mise en ligne le 16 mars.
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"Abrège soeur" a été créé en réponse au compte "abrège frère", phénomène qui avait émergé sur TikTok en janvier 2024. Un homme s'y filme en résumant en une phrase des vidéos d’influenceurs (souvent des femmes), puis en indiquant le temps d’attention qu'il avait fait gagné aux spectateurs...
Plusieurs créatrices de contenu avaient déjà alerté sur le fait que ses vidéos incitaient au cyber-harcèlement. Car le concept était devenu une tendance misogyne : de nombreux internautes utilisaient alors le mot "abrège" comme une nouvelle expression pour indiquer aux influenceuses de se taire.
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"Abrège soeur" répond avec le même concept, mais une intention différente : porter des combats féministes. Elle y épingle des vidéos d'hommes tenant des propos misogynes et sexistes. Son compte est suivi par plus de 177 mille personnes sur TikTok et ses vidéos comptent plus de 8 millions de like. Et sans trop de surprise, ses contenus énervent les mascus.
Si "Abrège soeur" reçoit beaucoup de soutien en commentaires de ses vidéos, en particulier de la part de femmes qui applaudissent leur contenu... Certains hommes se sentent vexés, et n'hésitent pas à le faire savoir.
Dans sa vidéo du 16 mars, la vidéaste alerte ses abonnés : "Le harcèlement que je vis est absolument terrible", a-t-elle déclaré. "Le harcèlement que je me prends est inadmissible et disproportionné au vu de ce que je fais. Je conçois qu'on n'aime pas, mais là c'est purement et simplement de la haine. Avec des comptes même qui sont créés uniquement pour me déverser de la haine et du harcèlement."
La jeune femme regrette vivre dans "un monde, où quand tu es une femme qui dénonce des comportements et actions problématiques, tu te fais 15 fois plus harceler qu'un homme qui a violé ou fait de la violence conjugale."
"J'ai besoin de votre soutien", supplie-t-elle alors. Pour lui venir en aide, elle fait une demande à ses abonnés : "Si vous aimez ce que je fais, pensez à liker, commenter, republier, enregistrer ma vidéo, ça m'aide énormément, et je vous remercie d'avance."
