"La femme à 40 ans, elle est foutue" : Sheila tacle l'âgisme et le sexisme
Sheila en a ras-le-bol. La chanteuse de 77 ans n'en est pas à son premier coup de gueule face au traitement sexiste dont les femmes sont victimes dès qu'elles ont le malheur de passer le cap de la quarantaine. En août 2021 déjà, elle dénonçait : "Les femmes n'ont pas le droit de vieillir, ni même de penser ou d'exister. Nous les femmes, sommes regardables au maximum jusqu'à 35/40 ans ! Après, nous sommes périmées, notre délai de validité est expiré".
Elle poursuivait, légitimement indignée : "Si j'étais Américaine, je serais traitée comme une diva. Je suis Française, et donc, je suis au rebut car trop âgée. Je pourrais chanter la meilleure des chansons du monde, ça ne changerait rien !"
Aujourd'hui, c'est au micro de son ami Didier Barbelivien, dans l'émission Dis-moi ce que tu chantes sur Europe 1, qu'Annie Chancel de son vrai nom s'exprime à nouveau sur ce sujet important.
"Les femmes, il faut les jeter à partir de 40 ans"
Sheila y va d'un constat tragique : le regard malveillant des autres est partout. Dans l'oeil du public comme des professionnel·les du divertissement. "C'est très difficile quand tu avances dans le temps", confie la septuagénaire. "Tu vas avoir une petite ride là, une autre petite ride à un autre endroit. Pour un homme, on dit : 'Qu'est-ce qu'il est beau !'. Les femmes, il faut les jeter à partir de 40 ans", s'agace-t-elle encore.
Des discriminations qu'elle affirme subir au quotidien, qui la minent et lui font déclarer que vieillir est absolument "terrible". En cause notamment, la façon dont "les gens ne font pas de cadeaux". "Quand tu veux acheter n'importe quoi, faire des courses chez un commerçant, il y a plein de monde, et tu entends une bonne femme qui dit : 'Elle, elle a pris un coup de vieux'", témoigne encore la star, surnommée la "petite fiancée des Français" dans les années 70.
Des mots qui soulignent la misogyne ancrée bien profondément dans la société, et contribuent résolument à briser des carcans réducteurs. Une parole que l'on salue, assurément.
