Syrie : François Hollande appelé à se convertir à l’Islam

« Oh Frère François Hollande, convertis-toi à l’Islam. Sauve-toi du feu de l’enfer, désavoues tes alliés juifs et américains. Retire tes troupes du Mali ». Une déclaration au ton belliqueux qui émane d’un djihadiste qui ne mâche aucun mot. Son auteur s’appelle Abu Abdelrahmane. L’homme, âgé de 25 ans environ, est l’un des quelques djihadistes français qui ont rejoint les rangs de l’armée syrienne libre pour faire tomber le régime de Bachar-el Assad.

Dans une vidéo postée sur internet, le jeune affirme être né de parents français athées. Il se serait converti à l’Islam il y a de cela trois ans. Aussitôt converti, Abu Abdelrahmane devient un fervent défenseur de la cause islamiste. Il considère son combat contre le régime de Damas comme un véritable Djihad et exhorte « ses frères musulmans » restés en France à le rejoindre en Syrie, justifiant le caractère obligatoire du Djihad. « Le djihad est obligatoire ». Et de poursuivre : « On ne peut pas vivre avec des gens qui combattent nos Frères. Ce sont des alliés de Satan. Quittez la France et rejoignez-nous en Syrie », conclut-il.

Abu Abdelrahmane est l’un des nombreux djihadistes français à s’être rendus en Syrie pour combattre le régime du président Bachar el-Assad. La Syrie est devenue pour ces djihadistes, récemment convertis à l’islam pour la plupart, une terre d’accueil. En mai dernier, la Direction générale de sécurité extérieure (DGSE) et la direction centrale du renseignement intérieure (DCRI) faisaient état de 180 à 200 djihadistes français présents dans ce pays.

Manuel Valls confirme. « Pas moins de 120 Djihadistes français sont partis en un temps record pour se battre en Syrie, soit autant que de Belges et environ 60% de la totalité de nos compatriotes engagés dans les rangs d’Al-Qaida à l’étranger ». Le ministre français de l’intérieur ajoute : « Aujourd’hui encore, environ 50 d’entre eux sont encore sur place, 40 en transit pour la Syrie et les 30 autres revenus dans l’Hexagone sont sous haute surveillance ». Manuel Valls sonne l’alerte et précise que le « risque zéro » n’existe pas, même si des filières ont été démantelés et des individus interpellés.

Déclenché en 2012, le conflit syrien est l’un des plus sanglants conflits de ces dix dernières années. Le bilan des victimes s’élève à 100 000 selon des chiffres fournis par l’ONU, qui précise que 6000 personnes fuient le pays chaque jour. Un constant plus qu’alarmant qui a poussé Antoni Guterres, haut-commissaire pour les réfugiés à établir un parallèle avec le génocide rwandais. « Nous n’avons pas vu un flux de réfugiés grimper à un niveau aussi effrayant depuis le génocide du Rwanda », a-t-il martelé.