sport
Trophée Roses des Andes 2017 : elles racontent leur incroyable aventure
Publié le 16 mai 2017 à 17:12
Par Thomas Belleaud
Julie et Marie faisaient partie des 110 femmes à avoir participé au trophée Roses des Andes 2017 en Argentine. Au programme : une course d'orientation de 2500 km au pied de la Cordillère des Andes. De retour en France, elles racontent leur fabuleux rallye.
Marie et Julie, participantes du trophée Roses des Andes 2017 Marie et Julie, participantes du trophée Roses des Andes 2017
La suite après la publicité

C'était la première fois qu'elles se lançaient. Partir à l'aventure, à deux, pour sillonner les incroyables paysages de la pampa argentine dans leur 4x4, avec pour seuls repères une boussole, une carte et un road-book ? Marie Gallas, 33 ans, directrice de communication et Julie Collet, 29 ans, architecte, n'ont pas hésité une seconde. Car le trophée Roses des Andes représentait un challenge bien trop tentant pour ces deux amatrices de sensations fortes. Après une semaine et demi de course (du 16 au 27 avril) avec leur équipage "Flamingo", soit 2500 km au pied de la Cordillère des Andes, ces deux super nanas sont rentrées en France, des souvenirs plein la tête et des images plein les mirettes. Marie et Julie nous racontent leur formidable épopée.

Terrafemina : Aviez-vous déjà participé à ce type de compétition ?

Marie et Julie : Non, c'était notre première participation à un rallye 4x4. Nous sommes très fières de notre performance !

Quel a été votre déclic pour partir faire le trophée Roses des Andes ?


Marie : Nous nous sommes rencontrées il y a 4 ans à un bal des pompiers à Paris. L'année dernière, j'ai proposé à Julie de participer à un rallye. Elle a tout de suite accepté.

Julie : Nous sommes toutes deux animées par la même volonté de dépassement de soi, d'aventure, de découvertes et de rencontres. Le travail que font ces deux associations, Enfants du désert et Equinotérapia del Azul pour les enfants en difficulté, nous a beaucoup émues et nous étions très heureuses de pouvoir participer à l'amélioration de leur quotidien. Enfin, la combativité des femmes dans le sport constitue également une valeur dont nous sommes fières. Ce rallye 100% féminin prouve que la place des femmes dans le sport n'est pas secondaire. Nous sommes capables de nous mesurer aux hommes, même sur le terrain des sports extrêmes. Si l'on appelle le Trophée Roses des Andes le Paris-Dakar au féminin, ce n'est pas pour rien !

Comment vos proches ont-ils réagi en apprenant votre participation au trophée ?

Mitigé ! Parfois très surpris, et parfois assez défaitistes sur la façon dont nous allions trouver des sponsors. Les plus raisonnables ne nous ont pas prises au sérieux au lancement de notre projet car ça paraissait fou. Nos mères ont été un peu effrayées par ce rallye auto, d'habitude réservé aux hommes. Mais au final, nos conjoints, nos amis et nos collègues nous connaissent et ils savaient que nous irions au bout de ce challenge. Beaucoup de gens nous ont soutenues pendant cette année de préparation, supporté pendant le rallye et nous les remercions chaleureusement pour cela.

Julie et Marie au trophée Roses des Andes 2017
Comment vous êtes-vous préparées ?

Nous avons pratiqué un peu de sport pour être en forme, pour ne pas être trop essoufflées en altitude et conduire 10 à 12 heures par jour. Nous avons également réalisé une formation de pilotage, de navigation à la boussole et de mécanique. Pendant 2 jours complets, nous avons appris à conduire un 4x4 et à réaliser quelques opérations de mécanique très utiles lorsqu'on fait un rallye.

Une fois dans la course, qu'est-ce qui a été le plus difficile ?

Les nuits sans hésitation ! Il faisait très froid dès le coucher du soleil et les températures tombaient très vite dans le négatif, jusqu'à -10°. A l'inverse, les journées d'étapes ont été sensationnelles, nous aurions pu continuer l'aventure encore des jours pour voir défiler ces paysages devant nos yeux, mais le manque de sommeil devient rapidement difficile à maîtriser.

Trophée Roses des Andes 2017
Quelle image marquante garderez-vous de votre épopée ?

Je pense que la traversée des lacs de sel a été la plus complexe mais aussi la plus envoûtante. Il fallait faire des coupes pour garder notre place dans le classement tout en ne prenant pas des risques inconsidérés. Il est facile de s'enfoncer dans le Salar et si la voiture est embourbée dans la glaise, il nous aurait été impossible de la sortir. Je garderai donc en tête ces 20 km pendant lesquels Julie, en co-pilote, me disait face à chaque coupe envisageable : "Moi, je ne le ferais pas..." L'excitation étant très forte et ma témérité l'emportant, je répondais : "Trop tard" en appuyant sur l'accélérateur pour ne pas avoir à changer de vitesse en plein milieu des Salars. L'énorme soupir de soulagement que nous avons eu à l'issue de ces 20 km reste mémorable !

Redoutiez-vous le retour en France ?

Inévitablement, oui. On a passé une année de préparation à porter notre projet, à démarcher des sponsors et à organiser des événements pour récolter des fonds. C'est beaucoup d'énergie et d'investissement mais nous avons enfin concrétisé notre rêve. A présent, nous allons souffler dans un premier temps, mais très vite je pense que nous allons nous lancer un nouveau défi. Une fois ce challenge accompli, nous avons pris conscience que nous pouvions faire beaucoup de choses.

Les paysages somptueux du trophée Roses des Andes 2017 en Argentine
Que retenez-vous de cette aventure ?

Nous avons beaucoup d'images en tête : le désert argentin, les montagnes colorées, les cactus géants, les lamas qui traversent devant le 4x4. Nous avons partagé des choses, échangé avec des personnes de tous horizons. Nous nous sommes dépassées, motivées et avons été récompensées par une 6ème place au classement, ce qui n'est pas désagréable quand on se prend au jeu comme nous l'avons fait. Le Trophée Roses des Andes est une aventure exceptionnelle et nous avons le sentiment d'avoir accompli quelque chose qu'on ne fera peut-être pas deux fois dans une vie. Nous sommes encore sur un petit nuage, avec une impression encore fraîche de poussière sur le visage.

Quelle chanson pourrait synthétiser votre aventure ?

Speedy Gonzales de Pat Boones ou On the Road Again de Willie Nelson.

Vous avez envie de vous lancer vous aussi ? Toutes les infos sur le Trophée Roses des Andes 2018 au 05 59 47 47 47 ou sur contact@trophee-roses-des-andes.com

 

Mots clés
sport Voiture News essentielles Solidarité
Les articles similaires
"Notre reine Clitorine !" : pourquoi la mascotte des JO 2024 est-elle devenue une véritable icône sur les réseaux sociaux ? play_circle
Culture
"Notre reine Clitorine !" : pourquoi la mascotte des JO 2024 est-elle devenue une véritable icône sur les réseaux sociaux ?
12 août 2024
Jeux Olympiques : l'icône LGBTQ, plongeur multimédaillé et féru de tricot Tom Daley prend sa retraite... à 30 ans play_circle
Culture
Jeux Olympiques : l'icône LGBTQ, plongeur multimédaillé et féru de tricot Tom Daley prend sa retraite... à 30 ans
13 août 2024
Dernières actualités
Théâtre : on a vu "Les gens de Bilbao naissent où ils veulent" à Marigny, avec une épatante Bérénice Bejo play_circle
Culture
Théâtre : on a vu "Les gens de Bilbao naissent où ils veulent" à Marigny, avec une épatante Bérénice Bejo
14 octobre 2024
Oui, les hommes qui pleurent ont une meilleure santé mentale ! play_circle
Santé
Oui, les hommes qui pleurent ont une meilleure santé mentale !
13 octobre 2024
Dernières news