Démission du pape Benoît XVI : les réactions politiques les plus LOL

Publié le Mardi 12 Février 2013
Démission du pape Benoît XVI : les réactions politiques les plus LOL
Démission du pape Benoît XVI : les réactions politiques les plus LOL
Il a pris tout le monde par surprise : en annonçant lundi sa démission de son poste de pape, Benoît XVI a provoqué la stupeur. Pris de court, les politiques ont chacun réagi à leur manière... souvent pas de la façon la plus heureuse.
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C'est ce qu'on appelle un coup de tonnerre médiatique. Lundi après-midi, le pape Benoît XVI a annoncé qu'il renonçait à sa charge, arguant son âge avancé et sa difficulté à trouver l'énergie nécessaire pour assurer sa fonction. Une annonce immédiatement reprise en masse dans la presse et sur les réseaux sociaux, et à laquelle les politiques se sont empressés de réagir, de façon plus ou moins heureuse.

La très catholique Christine Boutin a été l'une des premières à être interrogée sur l'événement qui secoue le Vatican. Interrogée sur BFMTV moins d'une demi-heure après l'annonce de la démission du Pape, l'ancienne ministre du Logement a dû répondre à cette question cocasse : « On savait que le pape s'était engagé, on disait qu'il était traditionaliste, engagé notamment fortement contre le mariage gay. Est-ce que pour vous, sa démission surprise peut avoir des conséquences dans les débats qui agitent la France, ou d'autres pays ? » Surprise et manifestement amusée, Christine Boutin assure que « Non non, pas du tout », le renoncement de Benoît XVI « n'a rien à voir, et ça ne changera rien à la position de l'Eglise sur le mariage homosexuel ».

Egalement interrogé par BFMTV, Jean-Louis Borloo s'est quant à lui prêté au jeu des pronostics. « Peut-être qu'un Français [...] peut-être pape », avance-t-il, avant d'assurer que le « peuple chrétien » est aujourd'hui majoritairement dans l'hémisphère sud. « Donc, va-t-il y avoir un basculement sur les problématiques de l'hémisphère sud dans l'Eglise catholique ? Je l'ignore ... », commente-t-il.

On ne badine pas avec le pape

De son côté, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie Michèle Delaunay n'a pas pu s'empêcher de se fendre d'un trait d'humour sur son compte Twitter, y assurant que le pape ne l'avait pas consultée avant de déposer sa démission. « Je dois bien reconnaître que, à tort ou à raison, Benoît XVI a omis de me consulter avant de prendre sa décision #Age #EmploidesSeniors », s'amuse-t-elle. Un tweet humoristique qui n'est pas du goût de tous : de peur d'être trop « bashée » suite à sa « boutade », la ministre a dû annoncer le retrait de son message :

@jcwasner j'ai tellement du aplanir ce tweet pr n'être pas bashée que j'ai fini par.. Le supprimer

— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 11 février 2013

François Hollande s'est lui aussi essayé à l'humour. Lors d'une conférence de presse lundi soir, le président de la République a tout d'abord exprimé son souhait de « laisser l'Eglise catholique déterminer comment elle entend organiser (la) succession » de Benoît XVI avant d'ajouter, sourire aux lèvres : « nous ne présentons pas de candidat ». Une plaisanterie peu appréciée par Claude Guéant, qui, invité mardi matin sur Canal Plus, a dit « regretter » la « blague » de François Hollande. « Faire une blague à propos d'une décision aussi digne, ce n'est pas bien, c'est déplacé », a-t-il  poursuivi, avant d'ajouter : « Chacun sait que François Hollande n'est pas très favorable aux religions en général et à la religion catholique en particulier ». De même, Nadine Morano a critiqué sur Twitter le « manque de respect » de M. Hollande « à l'endroit de Benoît XVI et de tous les catholiques ».

F. Hollande a commenté l'annonce de la démission du Pape avec une désinvolture indigne d'un Président de la République

— Nadine Morano (@nadine__morano) 12 février 2013

Cela n'a pas empêché d'autres personnalités politiques de commenter avec humour l'actualité romaine. Ainsi, le député EELV Sergio Coronado n'a pas hésité à ironiser, en faisant un parallèle avec la récente organisation difficile de la succession de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP :

J'espère que ce n'est pas Jean-FrançoisCopé qui organise l'élection du futur Pape #pape

— sergio coronado (@sergiocoronado) 11 février 2013

Dans un tout autre style, le maire de Nice Christian Estrosi tente de coiffer ses camarades au poteau en jouant au bon élève. Il a ainsi profité de l'annonce papale pour rappeler à ses followers, aussi bien sur Twitter que sur Facebook, sa rencontre avec Benoît XVI en février 2011.

Je trouve la décision du #pape courageuse. Je ne peux m'empêcher de repenser à cet instant où il m'a reçu à Rome et m'a indiqué adorer Nice!

— Christian Estrosi (@cestrosi) 11 février 2013

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