Qui s'en est vraiment remis 20 ans plus tard ?
Le milieu des années 2000, c'était un boulevard concernant un certain renouveau du cinéma d'horreur. D'autres regards, jusqu'au boutistes, singuliers, sans concessions, terrifiants, tout droit venus, notamment, de la culture britannique, et anglophone. De Eden Lake à Creep en passant par les perles australiennes - Wolf Creek, The Loved Ones. La liste est longue comme la franchise Saw.
Et parmi ces nouveaux fleurons de la frousse, intense, traumatisante, viscérale, brutale (du côté des frenchies, le remake de La colline a des yeux donnait le ton, la même année) impossible d'éviter un indispensable : The Descent de Neil Marshall. Réalisateur de séries B sanguinolentes, passé depuis par la case Game of Thrones, et dont cette immersion hyper anxiogène au sein d'un monde souterrain où s'escriment quelques copines demeure encore aujourd'hui l'unique chef d'oeuvre.
Et 20 ans plus tard, le film fait son grand retour...
The Descent, c'est donc l'histoire de quelques amies, dont une protagoniste particulièrement vulnérable psychologiquement (pour une raison que nous ne spoilerons pas) qui se lancent en mode spéléologie au sein de vastes grottes... Et rencontreront dans les entrailles de la terre d'inattendus antagonistes. Le mot est faible. Le choc, indéniable.
The Descent est un film qui compte beaucoup. En confrontant ses personnages principaux, uniquement des femmes - dont une lesbienne - à des entités particulièrement aberrantes (sans trop en dire, encore), Neil Marshall ouvre la boîte de Pandore des allégories. Allégorie des violences patriarcales mettant à mal la sororité, digression sur le mythe de la caverne de Platon, métaphores sur les agressions sexuelles, images très organiques représentant un certain imaginaire de l'intime féminin...
C'est une oeuvre frontale, belliqueuse, foisonnante de sens, et il faut le dire : impitoyable. Le voir est une expérience, éprouvante (ne serait-ce que via l'environnement étouffant où évoluent lesdites copines), émotionnellement violente (l'horreur y est très graphique), insidieuse, venimeuse.
Et 20 ans plus tard, un tout nouveau public risque bien de découvrir ce néo-classique.
C'est un site spécialisé dans le cinéma d'horreur qui nous l'apprend : "The Descent de Neil Marshall est de retour dans les cinémas du Royaume-Uni et d'Irlande à partir du 24 octobre 2025 pour son 20e anniversaire avec une toute nouvelle restauration 4K approuvée par Neil Marshall."