Jeannette Bougrab : la "nouvelle" du Grand Journal salue Valls et égratigne NKM

Publié le Lundi 26 Août 2013
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Jeannette Bougrab : la "nouvelle" du Grand Journal salue Valls et égratigne NKM
Jeannette Bougrab : la "nouvelle" du Grand Journal salue Valls et égratigne NKM
Dans cette photo : Nicolas Sarkozy
Dans une interview accordée au Parisien, l'ex-Présidente de la HALDE Jeannette Bougrab est revenue sur le conflit en Syrie et le brûlant débat de ces dernières semaines sur le voile et la laïcité. Elle évoque aussi sa reconversion médiatique puisqu'elle fera sa rentrée ce lundi 26 août comme chroniqueuse du Grand Journal de Canal Plus.
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« Une nouvelle page de [sa] vie s'est tournée ». Si l'ancienne secrétaire d'État à la jeunesse de Nicolas Sarkozy, Jeannette Bougrab, confirme qu'elle en a fini avec la politique, c'est désormais une toute autre carrière à laquelle elle compte bien se destiner : celle de chroniqueuse télé. Après la reconversion de Roselyne Bachelot, qui depuis l'an dernier co-anime avec Laurence Ferrari et Audrey Pulvar l'émission Le Grand 8 sur D8, l'ex-Présidente de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) rejoint en effet la nouvelle équipe du Grand Journal de Canal Plus, désormais animé par Antoine De Caunes.

Sa participation au Grand Journal ? « Un beau cadeau »

Dans l'interview qu'elle a accordée au Parisien, parue dimanche, Jeannette Bougrab commente sa nouvelle carrière en tant que chroniqueuse télé. Se refusant de parler de « reconversion » professionnelle, puisqu'elle exerce aussi le métier d'avocat, Jeannette Bougrab explique que ce n'est pas elle qui a sollicité Canal Plus pour intégrer l'équipe du Grand Journal, mais l'inverse. D'après l'ancienne secrétaire d'État, c'est son passage dans l'émission « On n'est pas couché » en février dernier pour son livre Ma République se meurt « qui a donné envie aux responsables du Grand Journal de faire appel à [elle] ». « Je n'ai jamais fait partie des ministres populaires ni été dans le classement des personnalités préférées des Français. Me retrouver dans cette émission emblématique est un beau cadeau », explique-t-elle.

« Manuel Valls est un grand défenseur de la laïcité »

La rentrée médiatique de Jeannette Bougrab n'est pourtant pas le sujet principal de son interview accordée au Parisien. Si elle l'évoque au détour d'une question, c'est surtout l'actualité politique et internationale que Jeannette Bougrab commente : la situation instable en Égypte, la possible intervention de la France en Syrie et, surtout, le débat sur l'islam et la démocratie. Partisane de la laïcité, l'ancienne Présidente de la HALDE évoque durant l'interview la loi sur l'interdiction du voile intégral, qui n'est, selon elle, pas appliquée. « Je comprends les policiers. Ils savent qu'il y aura un soulèvement s'ils tentent de la faire respecter. Qu'un contrôle déclenche une émeute à Trappes est inacceptable » Et d'apporter son soutien au ministre de l'Intérieur : « Manuel Valls est un grand défenseur de la laïcité. Il a eu le courage de voter la loi interdisant le voile intégral […] L'accuser de racisme ou d'islamophobie est ridicule. Valls fait partie de ceux qui pensent que la droite ne doit pas avoir le monopole de la sécurité. »

« J'ai été surprise que NKM puisse dire : "Je suis une tueuse" »

Jeannette Bougrab n'est d'ailleurs pas tendre avec sa famille politique. Fidèle à Nicolas Sarkozy, elle n'hésite pas pour autant à mettre en garde l'UMP qui risque, « si elle continue comme ça », de « creuser sa propre tombe. Il faut se tourner vers l'avenir, pas regarder dans le rétroviseur ». Et d'égratigner au passage la candidate UMP à la Mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet, à qui elle reproche de s'être qualifiée de « tueuse ». Nicolas Sarkozy « a montré sa capacité à mobiliser des militants qui parfois avaient déserté les bancs du parti. On peut comprendre pourquoi les uns et les autres s'agitent et s'inquiètent. En fait, ce qu'ils voudraient, c'est le tuer. Il y a une violence dans la vie politique qui ne change pas », commente-t-elle.

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