"L'Express" et l'islam : provocation ou débat de société ?

Publié le Mercredi 09 Octobre 2013
"L'Express" et l'islam : provocation ou débat de société ?
"L'Express" et l'islam : provocation ou débat de société ?
Après « Valeurs Actuelles » et sa manchette stigmatisant l'islam, c’est « L'Express » qui pourrait créer la polémique cette semaine avec son dossier titré : « Islam, le danger communautariste ». Devançant les accusations d’islamophobie, le directeur de la rédaction Christophe Barbier défend son choix dans son édito.
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En novembre dernier, Le Point et L’Express créaient la polémique en se lançant dans une surenchère de provocation. À deux semaines d’intervalle, les deux hebdomadaires avaient tour à tour proposé des Une sur « L’Islam sans gêne », puis sur « le vrai coût de l’immigration ». Un dossier qui avait d’ailleurs été illustré par une femme en burqa entrant dans un bâtiment de la caisse d’allocations familiales.

Cette semaine, c’est L’Express qui exploite à nouveau le filon de l’islam, pour s’interroger, dans son numéro paru ce mercredi, sur « le danger communautariste ». Pure provocation ? Pas si l’on en croit le directeur de la rédaction, Christophe Barbier, qui devançant les accusations « d’islamophobie », écarte dans un édito toute volonté de vouloir jeter « de l’huile sur le feu ». À travers ce dossier, le magazine ne chercherait finalement qu’à montrer « le danger communautariste » que revêt un « islam qui cherche encore sa place en France » et « une République qui ne sait pas bien intégrer ses citoyens musulmans ».

L’homme à l’écharpe rouge poursuit son argumentaire, expliquant la nécessité de repousser le communautarisme pour « aider d’abord les musulmans qui ont compris le sens de la laïcité et ne souhaitent pas troubler par le spirituel leur vie de citoyens et de travailleurs. Ceux-là, vite accusés d’être de mauvais croyants, sont incités à brandir leur foi contre la loi et à placer la Coran au-dessus de la Constitution », détaille-t-il. Mais aussi pour « protéger les Français non-musulmans contre eux-mêmes, contre leur propension à l’ostracisme, si ancrée dans le pays, et à l’amalgame, tant facilité par le spectacle médiatique ». Et s’il reconnaît que ce communautarisme qu’il déplore « est un fait minoritaire », Christophe Barbier met en garde : « Comme un cancer commence par une poignée de cellules viciées, il a besoin de peu de foyers pour être vite menaçant, puis, un jour, mortel. »

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