Le "sous-emploi" est massivement féminin et en progression

Publié le Mercredi 01 Octobre 2014
Xavier Colas
Par Xavier Colas Journaliste
Le "sous-emploi" est massivement féminin et en progression
Le "sous-emploi" est massivement féminin et en progression
Dans cette photo : François Hollande
Les femmes sont surreprésentées parmi les quelque 1,7 million d'actifs en situation de « sous-emploi » en France. Tel est l'un des enseignements que l'on peut tirer de la photographie du marché du travail en 2013, publiée par l'Insee mardi 30 septembre.
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Les femmes sont moins touchées par le chômage que les hommes mais le sont davantage en ce qui concerne le « sous-emploi ». C'est ce qui ressort de la photographie du marché du travail en 2013, mise en ligne par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Un taux de « sous-emploi » féminin à 9,7%

En effet, sur les 1,68 million d'actifs « en sous-emploi » en 2013, 71,7% étaient des femmes. « Cette catégorie regroupe des personnes à temps partiel souhaitant travailler davantage et disponibles pour le faire, ainsi que des personnes traversant une période de chômage technique ou partiel », rappelle L'AFP.

Une surféminisation du « sous-emploi » qui s'explique notamment par la surreprésentativité des femmes dans les emplois à temps partiel, près de 80%, parmi lesquelles un tiers (32,5%) « souhaitent travailler davantage ». Le taux de «sous-emploi » des femmes s'élevait à 9,7% fin 2013, soit une hausse de 0,4% par rapport à l'année précédente. Plus globalement, le taux de chômage des hommes a dépassé celui des femmes en 2013. Leur chômage a augmenté de 1,5 point depuis 2011 pour s'établir à 10% à la fin 2013, contre 9,8% pour l'ensemble de la population active.

La hausse du chômage devrait se poursuivre en 2015

Une annonce qui intervient au lendemain de celle de l'Unédic. L'organisme qui gère l'Assurance-chômage a prédit, lundi 29 septembre, 44 000 demandeurs d'emploi, sans activité professionnelle (Catégorie A), supplémentaires d'ici la fin de l'année et 96 000 en 2015. Le taux de chômage passerait ainsi de 9,7% à la fin du premier  semestre 2014 à 10,1% fin 2015.

Des projections plus pessimistes que celles déjà publiées en mai par l'Unédic qui viennent tuer dans l'oeuf toute perspective d'inversion de la courbe du chômage et ce, malgré la légère baisse du nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité (la troisième fois depuis le début du quinquennat de François Hollande, ndlr) enregistrée au mois d'août.