Obésité et grossesse : quels risques pour la future maman et le bébé ?

Publié le Jeudi 06 Décembre 2012
Obésité et grossesse : quels risques pour la future maman et le bébé ?
Obésité et grossesse : quels risques pour la future maman et le bébé ?
Sans le savoir, de plus en plus de femmes enceintes s’exposent à des grossesses à risque en raison de leurs problèmes de surpoids voire de leur obésité. Un phénomène en passe de devenir un véritable problème de santé publique.
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Il semble loin le temps où l'on encourageait les femmes enceinte à manger pour deux. Aujourd'hui, les professionnels encouragent les femmes enceintes à surveiller leur poids car l'obésité croissante de ces dernières est en passe devenir un problème de santé publique. Selon la dernière enquête nationale sur l'obésité, 32% des futures mères âgées de 25 à 34 ans seraient en surpoids (dont 11% d'obèses). Un chiffre qui grimpe à 37% chez les 35-44 ans (16% d'obèses).

Or la liste des risques liés au surpoids est longue. Pour Joëlle Belaïsch Allart, vice-présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, dont les 36e Journées se tiennent jusqu'à vendredi à Paris, l'obésité est un facteur de « grossesse à risques ». Elle multiplie par ailleurs les complications au moment de l'accouchement (césariennes, hémorragies post partum), de fausses-couches ou de prématurité.

En Grande-Bretagne, les FIV refusées aux femmes dont l'IMC est supérieur à 35

L'obésité de la mère a également une influence sur le développement de son enfant puisqu'elle augmente les risques malformations neurologiques et cardiaques de ce dernier, et d'obésité infantile entre 2 et 4 ans. « Il y a de vrais risques pour la femme et l'enfant qui ne sont pas suffisamment connus des futures mères et des médecins », insiste ainsi le docteur Joëlle Belaïsch Allart, interrogé par lefigaro.fr.

À noter qu'au-delà des risques encourus par les femmes enceintes, les femmes obèses, d'une manière générale, sont davantage confrontées à l'infertilité. Chez elles, les troubles de l'ovulation sont plus fréquents et les traitements de simulation ovarienne plus longs et moins efficaces. Face à ce phénomène, une décision radicale a été prise outre-Manche : les tentatives de fécondations in vitro (FIV) sont systématiquement refusées aux femmes dont l'indice de masse corporel (IMC) est supérieur à 35. Il n'est bien sûr pas question d'instaurer cette sanction en France mais plutôt de sensibiliser les futures mères et les professionnels de santé.  

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