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Coronavirus - NCoV : que sait-on de ce cousin du SRAS ?
Publié le 10 mai 2013 à 12:05
Par Marine Deffrennes
Le coronavirus – NcoV détecté pour la première fois en 2012 a fait 18 morts dans le monde à ce jour. Un premier cas a été identifié en France dans le Nord il y a deux jours, et trois autres cas seraient suspectés dans la même région. Faut-il s’alerter ? Existe-t-il un risque d’épidémie mondiale du type SRAS ? Les clés pour comprendre ce nouveau virus qui affecte les voies respiratoires.
Coronavirus - NCoV : que sait-on de ce cousin du SRAS ? Coronavirus - NCoV : que sait-on de ce cousin du SRAS ?© istockphoto
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La famille des coronavirus

Cette famille de virus est capable de provoquer différentes maladies chez l'homme : du simple rhume au SRAS. Le syndrome respiratoire aigu sévère est apparu en Chine en 2002, est s’est répandu au cours de la même année dans 29 pays. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lançait en 2003 une alerte épidémique mondiale : 8096 cas avaient été recensés, parmi lesquels 744 étaient décédés, et 7322 avaient guéri.


Les symptômes du SRAS
Cette maladie infectieuse aurait été véhiculée la première fois par une chauve-souris, puis transmise à l’homme par un petit animal sauvage consommé dans le sud de la Chine. Le SRAS de 2002 a d’abord été appelé « pneumopathie atypique », puisqu’il se manifestait par des symptômes similaires à cette pathologie : forte fièvre (supérieure à 38°C), toux sèche, difficultés respiratoires, essoufflement, et dans certains cas maux de tête, douleurs musculaires, diarrhées. Le SRAS se transmettait d’homme à homme par voie aérienne, et s’est donc répandu massivement dans les zones à forte densité de population et les zones aéroportuaires. Aucun traitement n’a été trouvé à ce jour pour le soigner, mais l’épidémie a pu être endiguée grâce à une mobilisation internationale inédite, pour cette première épidémie mondiale officiellement déclarée : des procédures d’isolement et de quarantaine avaient notamment été mises en place.


La propagation du nouveau coronavirus - NCoV : un troisième cas suspect en France
Le nouveau virus a été identifié pour la première fois en 2012. Les symptômes présentés sont très similaires à ceux du SRAS : fièvre, toux, essoufflement et difficultés respiratoires. Il infecte gravement les poumons, et déclenche une insuffisance rénale. Aucun traitement efficace n’est connu à ce jour.

A l’heure actuelle, le virus a tué 18 personnes dans le monde. Un premier cas a été détecté en France le 8 mai, dans le Nord. Le malade, un homme de 65 ans, a été hospitalisé le 23 avril à Valenciennes puis transféré le 29 avril à Douai. Il rentrait d’un séjour d’une semaine dans les Emirats arabes unis, à Dubaï. Le 8 Mai, il a été transféré dans un état « stable », mais jugé « sérieux » au Centre Hospitalier universitaire de Lille, dans le service de réanimation de l’Hôpital Calmette. Ses poumons n’étant pas en état d’oxygéner les tissus et organes, il a été équipé d’un système d’oxygénation externe.
Deux autres personnes sont suspectées d’avoir été infectées par le virus, il s’agit de l’ancien voisin de chambre du premier patient à Douai qui présenterait « depuis mercredi des symptômes nécessitant une consultation spécialisée d'infectiologie, complétée de prélèvements et d'une surveillance en hospitalisation en chambre individuelle » selon le communiqué de l’Agence Régionale de Santé (ARS), ainsi qu’un médecin de Valenciennes. Tous deux ont été hospitalisés à Lille et Tourcoing pour y subir une série de prélèvements, d’après l’ARS.

Le jeudi 10 mai, un troisième cas était suspecté : « Nous avons une troisième suspicion ce matin, avec une infirmière de Douai », a déclaré jeudi 10 mai le docteur Sandrine Segovia Kueny, directrice générale adjointe de l'ARS, sur France Bleu Nord.


Comment prévenir l’infection par le coronavirus ?
Actuellement, on ne peut pas encore parler d’épidémie de coronavirus – NcoV. Néanmoins la ministre de la santé Marisol Touraine, se dit « en alerte » mais encourage à ne pas céder à la panique puisque l’OMS « n'a donné aucune restriction de déplacement ». D’après Patrick Goldstein, patron du Samu de Lille (Nord), interrogé le 9 mai sur Europe 1, « La létalité ( la proportion de cas fatals liés à la maladie, ndlr) est élevée, mais pas la transmission ». D’autre part l’une des caractéristiques du coronavirus est d’être peu résistant en dehors du corps, il a donc une durée de vie très courte, ce qui devrait ralentir sa transmission. Pour autant l’OMS ignore encore le mode de transmission du virus. La première précaution reste l’hygiène et le nettoyage fréquent des mains, comme lors de l’épidémie de grippe H1N1de 2011.


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