Diane 35 : pas si dangereuse selon l'Agence européenne du médicament

Publié le Vendredi 17 Mai 2013
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Diane 35 : pas si dangereuse selon l'Agence européenne du médicament
Diane 35 : pas si dangereuse selon l'Agence européenne du médicament
Alors que les ventes de la pilule anti-acnéique Diane 35 seront suspendues en France dès le 21 mai, l'Agence européenne du médicament a annoncé, vendredi 17 mai, que les bénéfices du médicament étaient supérieurs aux risques qu'il engendrait.
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Dangereuse Diane 35 ? Si le traitement anti-acné (largement détourné et prescrit comme contraceptif), qui fut l'une des victimes collatérales du scandale des pilules de 3e et de 4e génération, doit disparaître des rayonnages de nos pharmacies le 21 mai prochain, son sort n'est peut-être pas encore scellé.

Selon un rapport de l'Agence européenne du médicament (EMA) rendu public vendredi 17, l'utilisation de Diane 35 et de ses génériques comme contraceptif et comme traitement contre l'acné n'aurait pas que des effets néfastes sur notre santé. Le Comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) a en effet conclu que : « Le rapport bénéfice/risque de Diane 35 et de ses génériques est positif, à condition que certaines mesures soient prises pour minimiser les risques thromboemboliques », c'est-à-dire la formation de caillots sanguins.

4 millions de plaquettes de Diane 35 vendues en 2012

La décision de l'EMA intervient après que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a décidé de suspendre la mise sur le marché de Diane 35 et de ses génériques. L'ANMS a en effet conclu que ce traitement contre l'acné, prescrit majoritairement à visée contraceptive, présentait un risque pour la santé. Elle serait ainsi responsable du décès de 4 femmes par thrombose veineuse.

Apparue sur le marché français en 1987 pour traiter l'acné chez la femme, Diane 35 a rapidement été détournée comme pilule après que son efficacité contraceptive a été prouvée. Une étude de l'EPPM (Enquête permanente de la prescription médicale) montre notamment que 89% des médecins généralistes et 77% des gynécologues la prescrivent comme moyen de contraception.

En 2012, presque un million et demi de boîtes de Diane 35 et de ses génériques a été vendu en France, soit 4 millions de plaquettes. On estime que 315 000 femmes consomment quotidiennement Diane 35 ou l'un de ses génériques.

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