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"Marinette" : entre mélancolie et euphorie, le destin d'une footballeuse de légende

D'un côté, la rage, de vaincre et de vivre, de l'autre, la joie, celle d'un accomplissement qui va bientôt éclater dans sa carrière : entrée en première division, victoire à l'Euro... Marinette , c'est ça : un passement de jambes continu entre l'euphorie et la mélancolie.

D'un côté, la rage, de vaincre et de vivre, de l'autre, la joie, celle d'un accomplissement qui va bientôt éclater dans sa carrière : entrée en première division, victoire à l'Euro... Marinette, c'est ça : un passement de jambes continu entre l'euphorie et la mélancolie.

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© The Jokers
"Marinette" : entre mélancolie et euphorie, le destin d'une footballeuse de légende
"Marinette" : entre mélancolie et euphorie, le destin d'une footballeuse de légende
Un biopic qui touche au ballon rond, c'est déjà rare, mais le portrait d'une footballeuse, ca l'est dix fois plus. C'est pourtant ce que propose "Marinette", film punchy qui envoie valser le sexisme dans les filets.
C'est un biopic dédié à Marinette Pichon, véritable légende dans le monde du ballon rond : première footballeuse française professionnelle, longtemps détentrice du record de buts des Bleues en équipe de France...
Mais elle est aussi la première joueuse lesbienne à avoir fait son coming out, dans un milieu largement hétéronormé. Un exploit loin d'être moins admirable. Dans "Marinette", elle est incarnée par Garance Marillier, qui nous avait épaté dans le traumatisant "Grave".
"Marinette" est une oeuvre enthousiasmante qui permet à la réalisatrice Virginie Verrier de jongler entre atmosphère électrisante et réalisme brut de décoffrage. Un ascenseur émotionnel garanti à découvrir en salles ce 7 juin, que vous chaussiez ou non les crampons.

D'un côté, la rage, de vaincre et de vivre, de l'autre, la joie, celle d'un accomplissement qui va bientôt éclater dans sa carrière : entrée en première division, victoire à l'Euro... Marinette, c'est ça : un passement de jambes continu entre l'euphorie et la mélancolie.
Marinette est aussi un film sur les solitudes au féminin, des introspections de sa jeune protagoniste aux scènes dédiées à sa mère (la toujours admirable Emilie Dequenne), victime de violences conjugales, physiques et sexistes, visage d'une génération antérieure qui veut voir celle de demain triompher, et exulter.
C'est le portrait d'une sportive en colère : contre les remarques sexistes des mecs qui l'appellent "la gonzesse", contre un père alcoolique qui bat sa mère et prend un malin plaisir à ruiner ses rêves persos. Contre un système qui semble nourrir une rivalité entre les joueuses, alors que ces messieurs jouissent de tous les privilèges.

Celle que sa mère surnomme "ma poulette" sait déjà qu'elle est spéciale : bien avant son adolescence (rebelle), elle préfère les cartes Panini aux Barbie, et privilégie les jogging et baskets en terme de lifestyle, car "les robes, ça fait nul".

"Qu'est ce qu'il y a les gars, vous avez jamais vu une fille ? Un peu de nouveauté, ca vous fera pas de mal", balance le tout premier entraîneur de Marinette Pichon (Fred Testot, étonnant de sobriété) lorsqu'elle celle-ci s'apprête, encore toute gamine, à délivrer en pleine équipe masculine une vraie leçon de football.