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La police des moeurs iranienne est-elle vraiment abolie ? Ce n'est pas aussi simple

La police des moeurs est l'objet d'une vaste mobilisation depuis la mort suspecte en septembre dernier de Mahsa Amini, 22 ans, décédée suite à son arrestation par ladite patrouille.
La police des moeurs est l'objet d'une vaste mobilisation depuis la mort suspecte en septembre dernier de Mahsa Amini, 22 ans, décédée suite à son arrestation par ladite patrouille.
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© Abaca
La police des moeurs iranienne est-elle vraiment abolie ? Ce n'est pas aussi simple
Une manifestante tient un panneau sur lequel on peut lire ''#Mahsaamini'' en solidarité avec le soulèvement des femmes en Iran à Washington Square Park, à New York

Le procureur général Mohammad Jafar Montazeri a annoncé l'abolition de la fameuse "police des moeurs" en Iran. Mais qu'en est-il vraiment ?

En cette période de manifestations en Iran, Mohammad Jafar Montazeri a affirmé :
"La police des moeurs a été abolie par ceux qui l'ont créée"

La police des moeurs est l'objet d'une vaste mobilisation depuis la mort suspecte en septembre dernier de Mahsa Amini, 22 ans, décédée suite à son arrestation par ladite patrouille.
D'où l'intérêt suscité par sa supression... Annonce cependant contredite par bien des médias et des voix expertes.
"Elle a été démentie par la télévision iranienne, il n'est pas question du tout de supprimer la police des moeurs. C'est une opération de propagande du régime", proteste le sociologue Mahnaz Shirali

"Il s'agit de détourner l'attention de la communauté internationale sur les crimes et les exactions qui sont en train d'être commises en Iran"
En outre, aucune source gouvernementale n'est venue confirmer auprès du peuple cette info, ni la police ni le Conseil suprême de la Révolution culturelle, ni le ministère iranien des Affaires étrangères.
Farid Vahid, directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès : "Même si la police des moeurs venait un jour à disparaître, il ne faut pas oublier que le port du voile est toujours obligatoire en Iran".

Farid Vahid perçoit les "propos ambigus" du procureur général iranien comme un témoignage "de la fragilité et de la peur du régime face à la poursuite de la mobilisation en Iran"