Les parlementaires, la police, la Poste et le juge : le machomètre de la semaine

Publié le Vendredi 18 Janvier 2013
Les parlementaires, la police, la Poste et le juge : le machomètre de la semaine
Les parlementaires, la police, la Poste et le juge : le machomètre de la semaine
Les députés et sénateurs sexistes épinglés en séance, La Poste belge censurée pour une publicité consternante, la police de Bombay montrée du doigt pour une mesure effarante... C'est le machomètre de la semaine.
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1. « C'est qui cette nana ? »

Ras-le-bol d'être raillées ou considérées comme des sous-parlementaires par leurs pairs, Laurence Rossignol et Marie-George Buffet, respectivement sénatrice et députée, ont réglé leur compte aux sexistes qui se planquent sur les bancs du Parlement, jeudi 18 janvier. « C'est qui cette nana ? », demandait Bruno Sido... « Madame » (la ministre eut-il fallu préciser) a-t-elle quelque chose à ajouter ? Oui, messieurs : en 2013, les misogynes ne seront pas épargnés.

2. La Poste belge censurée

« Quand on n'a pas un mari riche, on a intérêt à être maligne ». Non cette publicité n'est pas tirée de l'ouvrage intitulé « Les pubs sexistes que vous ne verrez plus » mais a bien été affichée en Belgique, en ce début d'année 2013, pour promouvoir les services bancaires de la Poste. L'image a bien vite fait le tour des réseaux sociaux, suscitant l'émoi qu'on imagine. D'ailleurs, le Jury d'éthique publicitaire belge n'a pas tergiversé et a demandé son retrait, estimant que cette pub « induit qu'une femme n'est pas capable d'assurer son indépendance financière et qu'elle serait  "bête de ne pas épouser un mari riche"». L'humour belge n'est plus ce qu'il était...


3. Les Indiennes l'ont bien cherché

Alors que l'Inde tâche de réformer son système judiciaire en matière d'agressions sexuelles – qui, jusqu'à présent, se résumait peu ou prou à l'impunité pour les violeurs -, la police de Bombay pense avoir trouvé la solution pour éviter au sexe faible de subir les assauts violents des pervers : interdire aux femmes de se balader dans la rue la nuit, y compris lorsqu'elles sont accompagnées de leur petit ami. Les contrevenantes s'exposent à une amende de 16 euros. Pour justifier cette mesure ubuesque, un responsable de la police locale explique en effet que les femmes seules la nuit, provoquent « des nuisances » et qu'il ne faut pas s'étonner que « les garçons » essaient alors de les « approcher ».


4. Camping paradise

Sur le site de Pôle Emploi, une petite annonce pour un job qui consistait à l'entretien des locaux et des espaces verts d'un camping précisait « poste convenant davantage à une femme ». La direction de Pôle Emploi s'est dite consternée d'avoir laissé passer une telle annonce mais le recruteur, lui, assume : « Oui, nous préférons embaucher une femme pour faire du ménage. Elles sont plus soigneuses, plus méticuleuses et plus sérieuses. Les femmes sont plus propres ». Rappelons qu'en dehors de quelques cas spécifiques (tels que les travaux dangereux dans les mines), il est interdit, dans une offre d'emploi, d'annoncer une préférence pour le sexe du candidat.


5. Les femmes prendraient leur pied lorsqu'elles se font violer...

Dans la catégorie humoriste, ce juge indonésien est inclassable. Alors qu'il était pressenti pour la Cour suprême, il a dérapé (juste à temps) devant les membres du Parlement qui évaluaient sa candidature. Pour justifier son idée de « repenser la peine de mort » pour les violeurs, l'homme a expliqué que, selon lui, « la victime et le violeur éprouvent tous deux du plaisir ». Une « blague », s'est-il empressé d'assurer quand il a compris que l'argument ne faisait pas mouche. Trop tard. La vague d'indignation qui a déferlé sur le pays devrait conduire à sa révocation.