Sauvons le blobfish, animal le plus moche de la planète – photos
Toutes les espèces en voie d’extinction ne se valent pas. C’est le constat de l'association Ugly animal preservation society, qui milite pour la protection des animaux au physique ingrat et qui, de ce fait, attirent bien moins la compassion du public… et des scientifiques. Pour alerter l’opinion, l’association organise désormais chaque année le concours de l’animal le plus laid de la planète. Cette année encore, et sans surprise d’ailleurs, c’est le blobfish qui a raflé la plus grande partie des suffrages (près de 800 votes sur 3000).
Ce poisson des abysses, qui vit au large des côtes australiennes et tasmaniennes, à l’allure verruqueuse et dont la chair est essentiellement constituée d’une masse gélatineuse (indispensable pour résister à la pression de l’eau lorsqu’on vit, comme lui, à 1200 mètres de profondeur) est directement menacé par le chalutage de fond intensif. Pourtant, son sort intéresse peu les scientifiques.
Comme le blobfish, le lamantin ou le cochon-cerf, le strigops kakapo (ou perroquet de nuit en maori) n’est guère étudié et, en l’absence de protection, il devient particulièrement vulnérable. On ne compte plus qu'une centaine de spécimens sur Terre de cet oiseau dont les rats et les chats néo-zélandais raffolent.
Des espèces pourtant précieuses
Troisième au classement 2013 des animaux moches, l'axolotl est une salamandre mexicaine qui a la particularité de rester, toute sa vie durant, à l'état larvaire, ce qui lui vaut d'être très étudiée par les scientifiques. Autre raison de sa popularité auprès des chercheurs en biologie animale : sa capacité à régénérer ses organes détruits ou endommagés.
Au pied du podium, on trouve le nasique. Si le nez de ce primate originaire de Bornéo lui vaut de figurer en bonne place dans ce classement des animaux les plus moches de la planète, il est pourtant un véritable atout sexuel aux yeux de ses congénères.
Gageons que grâce à la touchante laideur du blobfish, ces animaux rares et précieux attireront un peu de la compassion des humains, quasi-intégralement concentrée aujourd'hui sur les jolies bestioles à fourrure que sont le panda ou le tigre blanc.
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