Philip Seymour Hoffman : un tabloïd affirme qu'il était gay, son supposé amant dément

Publié le Jeudi 06 Février 2014
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Philip Seymour Hoffman : un tabloïd affirme qu'il était gay, son supposé amant dément
Philip Seymour Hoffman : un tabloïd affirme qu'il était gay, son supposé amant dément
Dans cette photo : Philip Seymour Hoffman
Philip Seymour Hoffman était-il homosexuel ? C'est ce qu'affirme le tabloïd « National Enquirer », qui en veut pour preuve l'interview exclusive que lui a accordé l'amant de l'acteur, le scénariste David Bar Katz. Problème : ce dernier affirme n'avoir jamais accordé d'entretien au journal, qu'il menace de poursuivre en justice.
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Dimanche 2 février, le comédien Philip Seymour Hoffman était retrouvé mort dans son appartement de West Village, une seringue contenant de l'héroïne encore plantée dans le bras.

Alors que le passé d'héroïnomane de Philip Seymour Hoffman resurgit avec son tragique décès, certains tabloïds, toujours friands de scoops - avérés ou non - n'hésitent pas à inventer de toutes pièces des « révélations » et autres détails croustillants concernant l'acteur pour faire gonfler leurs chiffres de vente.

« Nous étions amoureux et nous étions amants »

C'est le cas du National Enquirer. Le journal people, bien connu pour ses Unes racoleuses, a publié ce jeudi une interview du dramaturge David Bar Katz, qui a découvert le corps de Philip Seymour Hoffman chez lui. L'homme y affirme dans l'entretien avoir entretenu des relations plus qu'amicales avec le comédien. « Nous étions amoureux et nous étions amants », explique David Bar Katz au National Enquirer, avant d'ajouter que c'est leur liaison qui aurait conduit au divorce de Philip Seymour Hoffman et de son épouse Mimi O'Donnell et que c'est elle qui aurait précipité la récente rechute de l'acteur dans la drogue.

Dans l'interview, David Bar Katz affirme aussi qu'il était au courant des addictions de son ami. Il l'aurait vu s'injecter de l'héroïne à plusieurs reprises et sniffer de la cocaïne la veille de sa mort. « Je ne pensais pas que son addiction avait atteint un tel niveau », explique-t-il, avant d'assurer avoir vu Philip Seymour Hoffman « clean et sobre, comme avant » la semaine précédant sa disparition.

David Bar Katz nie en bloc et porte plainte

Sitôt l'interview du National Enquirer parue, le principal intéressé s'est empressé de démentir les propos rapportés par le tabloïd. « Je n'ai jamais dit cela. Le National Enquirer devrait avoir honte, je vais les poursuivre en justice », a déclaré David Bar Katz à la sortie du domicile qu'a partagé Philip Seymour Hoffman avec Mimi O'Donnell. « Je ne leur ai jamais parlé, c'est tellement loin de la réalité, nous allons appeler nos avocats qui prendront nos dépositions », a-t-il ajouté, précisant que lui et Hoffman n'étaient pas amants et qu'il ne l'avait jamais vu consommer de la drogue.

Selon The Hollywood Reporter, une plainte a été déposée devant la Cour suprême de New York par le scénariste, qui espère obtenir 5 millions de dollars de dommages et intérêts. L'avocat de Bar Katz, Judd Burstein a déclaré que « cet article est tout simplement dégoûtant. La famille de Phil et ses amis sont en deuil, et l'Enquirer cherche à se faire de l'argent en propageant des mensonges putrides. Pire encore, l'Enquirer a envoyé un faux communiqué de presse sur l'histoire afin de vendre encore davantage de numéros. Je ne sais pas comment ces gens arrivent à dormir la nuit. »

De son côté, la rédaction du National Enquirer persiste et signe en déclarant que « l'interview a bien eu lieu dimanche 2 février », jour du décès de Philip Seymour Hoffman.