Benjamin Biolay revient sur sa chanson "Le vol noir"

Publié le Mercredi 10 Décembre 2014
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Benjamin Biolay revient sur sa chanson "Le vol noir"
Benjamin Biolay revient sur sa chanson "Le vol noir"
Dans cette photo : Benjamin Biolay
Considérer « Le vol noir » comme une chanson contre le FN est tout simplement « naïf » vient de déclarer Benjamin Biolay au Inrocks. L'artiste voulait plutôt parler du « climat de démotivation électorale ».
À lire aussi


Quelques jours après les élections européennes de mai 2014, à l’issus desquelles le FN est arrivé en tête dans 71 départements, Benjamin Biolay écrivait « Le vol noir », une chanson dans laquelle il s’adresse « aux chers disparus » , qui n’ont pas vu « ce vieux pays des Lumières choir et tomber sur le cul ». Le titre avait aussitôt été perçu comme une chanson anti-FN, ce qui avait fait dire au vice-président du Front National Florian Philippot que Biolay était en train de devenir un excellent agent électoral pour le FN.

« Le vol noir » n’est pas vraiment une chanson anti-FN

Plusieurs mois plus tard, Benjamin Biolay a décidé de s’expliquer sur son titre dans un entretien donné aux Inrocks : « Oui, c'est la première fois que j'en parle. Parce que tout le monde l'a fait à ma place, mais j'ai choisi de ne pas répondre », a commencé par dire l’artiste, désormais inséparable de Vanessa Paradis. « Cette chanson, je l'ai composée très vite et mise à dispo gratuitement sur Spotify. Je n'ai pas voulu prendre un porte-voix sur le mode "oyez, oyez braves gens, j'ai quelque chose de très important à vous dire". On a dit que je faisais une chanson contre le FN. Alors que ce n'était pas aussi naïf et frontal que ça, que je voulais parler plutôt du climat de démotivation électorale qui rend les choses très précaires. J'ai été éreinté par Le Figaro, le mec n'avait même pas pris le temps d'écouter ma petite chanson. Quand on attaque soi-disant le Front National, c'est la droite républicaine comme on dit qui monte sur ses grands chevaux et se met à donner des leçons d'histoire pleines de raccourcis », s’est agacé Benjamin Biolay.