Agressions sexuelles et maltraitance grave dans l'armée australienne

Publié le Vendredi 15 Juin 2012
Agressions sexuelles et maltraitance grave dans l'armée australienne
Agressions sexuelles et maltraitance grave dans l'armée australienne
Un rapport commandité par le gouvernement australien fait état d’abus sexuels et de maltraitance perpétrés dans l’armée depuis les années 1950 envers des adolescents. Plus de 850 militaires seraient victimes de ces violences.
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En Australie, la télévision publique Australian Broadcasting Corporation (ABC) s’est procuré un rapport accablant révélant plusieurs centaines de cas d’agressions sexuelles et de maltraitances aggravées au sein de l’armée. Ce rapport, commandité par le gouvernement et dont des extraits avaient été publiés il y a trois mois, lève le voile sur 850 cas d’agressions sexuelles envers des adolescents et de séances brutales de bizutage depuis les années 1950. Ces violences ont été commises sur des hommes dont les plus jeunes avaient treize ans, à l’époque où l’âge minimum d’engagement n’était pas encore porté à 17 ans.

Au-delà de ces révélations, le document, consulté par ABC, souligne la culture de dissimulation qui règne dans le corps de l’armée depuis plus de 60 ans : les auteurs de ces agressions n’ont jamais été poursuivis et les plaintes des victimes sont passées sous silence, du moins quand ces dernières osaient dénoncer les actes subis.

Le ministre de la Défense, Stephen Smith, qui n’a publié que des pages choisies de ce rapport il y a trois mois, a nié avoir voulu censurer le document : « J'avais publié suffisamment de matériel pour prouver qu'il s'agissait d'accusations sérieuses et de questions très préoccupantes », a-t-il déclaré, en assurant que désormais l’armée respectait « la tolérance zéro sur tous ces sujets ».

Quant à la Première ministre australienne, Julia Gillard, elle a qualifié de « profondément affligeantes » les révélations faites par ce rapport. « Nous devons à présent décider du meilleur moyen de faire face à tout cela, étant donné l'époque à laquelle remontent plusieurs faits », a-t-elle déclaré à la presse, en expliquant qu’elle considérait possible de mettre en place une commission royale pour enquêter sur ces faits ».

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