"Et les femmes ?" Voilà la question qui revient sans cesse en commentaire de la publication du Brut datée du 3 décembre. Le média a relayé le classement des 10 des meilleurs créateurs Youtube 2025, provoquant la colère de nombreux abonnés internautes pour de nombreuses raisons.
D'abord, aucune femme ne figure en effet dans ce top 10. "Après c’est peut être le classement des créateurs et on va avoir celui des créatrices, on sait pas", ironise Edwige, créatrice de contenu connue sous le nom Instagram @Wicul_. Certains demandent pourquoi des noms comme Léna Situations (3,16 millions d'abonnés Youtube) ou Natoo (5,17 millions) ne figurent pas au classement. D'autres questionnent tout simplement les critères de sélection qui ont abouti à ce classement, soulignant par exemple que le duo Eric et Ramzy (8e) n'a publié qu'une seule vidéo sur sa chaîne, "nulle en plus", précise un autre.
Pire encore, certains Youtubeurs aux antécédents répréhensibles figurent dans ce classement. Comme Mr Beast par exemple, vidéaste américain qui se place à la 4e position. Avec ses 453 millions d'abonnés, il était considéré comme le Youtubeur le plus suivi au monde l'année dernière. Il n'en reste pas moins qu'au mois de septembre 2024, on apprenait que sa société de production et Amazon, son partenaire, étaient ciblés par une plainte. En cause, des "mauvais traitements", "un environnement de travail toxique où le harcèlement sexuel était toléré" sur le tournage de son émission de téléréalité «Beast Games».
Mais Mr Beat n'est pas le seul dont Youtube n'a que faire des casseroles. En 2013, Guillaume Pley alias Legend (2e du classement) était animateur sur NRJ. Il avait alors publié une vidéo où il se lançait le défi de "choper une fille" et embrassait de gré, de force ou par surprise, plusieurs femmes. On rappelle que ces actes sont répréhensibles, en raison de l'article L-222-22 du Code pénal, selon lequel "constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise". Le Youtubeur avait présenté ses excuses, mais en 2023, il défraie de nouveau la chronique. Cette fois, ses anciens collaborateurs témoignaient et dénonçaient des situations de harcèlement moral et des propos humiliants. "Il a fait pleurer des filles, comme des garçons. Je comprends la dureté au travail et l’exigence, mais là, c’était extrême. D’ailleurs, plus personne ne lui parle", racontait un ancien collègue au Figaro.