Pilule du lendemain : une entreprise américaine en prive ses employées

Publié le Mardi 26 Novembre 2013
Pilule du lendemain : une entreprise américaine en prive ses employées
Pilule du lendemain : une entreprise américaine en prive ses employées
Dans cette photo : Barack Obama
En refusant de souscrire à ses salariés une assurance de santé comprenant des méthodes de contraception, une chaîne de magasins américaine suscite l'indignation. Le gouvernement Obama s'est saisi de l'affaire.
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Suite à son refus délibéré de procurer un libre accès à la pilule du lendemain, l’entreprise de décoration américaine Hobby Lobby Stores se verra probablement contrainte de payer une amende pour non respect de la loi, comme révèle Libération. Au nom de la liberté de la religion, la société refuse ainsi d’appliquer la loi sur l’assurance maladie de Barack Obama, et de fournir par conséquent une couverture santé pour quatre méthodes de contraception (dont la pilule du lendemain). La Cour Suprême doit étudier l’opportunité de se saisir de cette affaire après que le gouvernement Obama ait déposé un recours. Une cour fédérale ayant donné raison à l’entreprise a estimé que cette loi enfreint la loi sur la liberté de la religion de 1993.

Une entreprise qui gère «  ses activités en accord avec les principes bibliques »

Le gouvernement Obama a rappelé dans son recours à la Cour Suprême que «  aucun tribunal n’a jamais considéré une entreprise à but lucratif comme une organisation religieuse devant la loi fédérale », la loi sur l’assurance santé exemptant les organisations religieuses. La chaîne familiale est un des rares magasins à être fermé le dimanche, jour du Seigneur, car elle « rend grâce à Dieu » pour sa réussite et affirme gérer « ses activités en accord avec les principes bibliques », comme indiqué sur son site internet. Elle refuse d’agréer les pilules abortives et deux types de stérilet, protestant que ces méthodes de contraception violent « les valeurs religieuses qu’elle tente chaque jour d’appliquer » mais ne conteste pas pour autant les autres moyens  contraceptifs mis en place.

Manon Adoue

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