Facebook joue les mères la morale et censure la photo d’une fillette
Facebook est au coeur d’une nouvelle polémique aux Etats-Unis. En cause, cette fois, une photo conçue comme un hommage à la marque de crèmes protectrices Coppertone et révélant le haut des fesses d’une petite fille, que le réseau social a censuré.
Jill White, une photographe, a en effet vu son compte sur le réseau social suspendu après avoir posté une photo de sa fille et d'une amie à la plage. Sur ce cliché innocent apparaît le haut des fesses de sa fillette, qui semble blanc en comparaison avec le reste de son corps bronzé. Amusée par la ressemblance de ce cliché avec la célèbre image de Coppertone montrant un un chien qui tire sur le maillot d’une gamine pour révéler ses marques de bronzage, elle l’a ensuite postée sur la page Facebook de la marque.
Une image datant des années 50
C’est là que la situation a dégénéré. Le 3 juillet, Jill White a reçu un e-mail de Facebook lui indiquant que sa photo avait été signalée par des utilisateurs au motif qu’elle violait les règles du réseau social en matière de « nudité et de pornographie ». La photographe, auquel on donnait le choix de retirer la photo ou de changer ses paramètres afin qu’elle ne puisse apparaître, a choisi d’ignorer cet avertissement, sûre de son bon droit. Le lendemain, son compte était suspendu pendant 24 heures.Une fois cette période passée, Jill White a posté une nouvelle version de cette photo, avec un smiley à la place des fesses de la petite fille. Mais cette concession n’a pas suffi, puisqu'un anonyme a jugé bon de continuer à tourmenter cette mère en signalant AUSSI cette photo. Fort heureusement, Facebook s’est finalement rangé derrière l’avis de Jill White et a autorisé l'image, visible ci-dessous, sur son réseau.
Ainsi, peu de temps après qu’Instagram a supprimé le compte d’une maman qui avait eu l’indécence de montrer le ventre de sa fille, voilà que Facebook joue aussi les prudes et censure une photo inspirée, qui plus est, d'une image datant des années 50, une époque pourtant autrement plus pudibonde… Au-delà du ridicule de cette situation, cette censure malvenue révèle bien que les enfants sont, eux aussi, de plus en plus sexualisés.
Parents, vous voilà en tout cas prévenus : attention à ce que vous postez. La moindre photo de votre gamin en train de jouer avec un tuyau d’arrosage à demi-vêtu pourrait être jugée pornographique sur le réseau social, qui se prend décidément ces temps-ci autant pour Big Brother que pour une mère la morale...
