Société
Egypte : Elections sous haute tension
Publié le 28 novembre 2011 à 10:23
Par Marine Deffrennes
Pour la première fois depuis la défection de Hosni Moubarak en février dernier, les Egyptiens se rendent aux urnes. Environ un tiers des circonscriptions sont concernées pour commencer à renouveler l’Assemblée du peuple. Au Caire, les manifestants n’ont pas déserté la place Tahrir depuis une semaine.
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C’est dans un contexte de crise politique que débutaient ce matin les élections en Egypte, les premières depuis la chute de l’ex-président Moubarak. Un mouvement de protestation contre le pouvoir militaire en place s’est reformé il y a quelques jours depuis la place Tahrir au Caire, provoquant de nombreux affrontements entre la police et les manifestants. Ceux-ci, dépourvus d’un discours réellement unifié, réclament pour la plupart la mise en place d’un gouvernement civil, et appellent à boycotter les élections. Le bilan de ces violences s’élève pour l’instant à 42 morts et plus de 3000 blessés.

Calendrier électoral
Environ 17,5 millions d’électeurs, sur 40 millions de citoyens en âge de voter, sont concernés par le scrutin qui s’ouvre aujourd’hui et qui se tient sur deux jours : il s’agit des habitants de grandes villes comme le Caire, Alexandrie, et des gouvernorats comme Louxor (Haute-Egypte). Le découpage électoral distingue en effet trois régions appelées à voter successivement du 28 novembre au 11 janvier pour renouveler l’Assemblée du peuple. Suivront les élections de la Choura, la chambre haute consultative, du 29 janvier au 11 mars.

Le parti des Frères musulmans part favori
Les deux chambres nouvellement élues devront elles-mêmes désigner une commission chargée d'élaborer une nouvelle Constitution, faisant entrer le pays dans la démocratie. Après la Tunisie et le Maroc, l’Egypte est le troisième pays du Printemps arabe à organiser des élections majeures. Le pays le plus peuplé du monde arabe avec 80 millions d’habitants pourrait bien poursuivre la vague d’islamisation des pays du Maghreb, après Ennahda en Tunisie, et le PJD au Maroc : le parti islamiste des Frères musulmans « Liberté et Justice », est bien implanté dans le pays par rapport aux formations plus jeunes, et est donné favori.

(Source : Libération)
Crédit photo : AFP/Caire le 28 novembre

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