Suicide de Kristina Rady : ses parents se désolidarisent de l'avocate militante

Publié le Mercredi 14 Août 2013
Suicide de Kristina Rady : ses parents se désolidarisent de l'avocate militante
Suicide de Kristina Rady : ses parents se désolidarisent de l'avocate militante
Dans cette photo : Bertrand Cantat
Ferenc et Csilla Rady ont déclaré mardi 13 août, se « désolidariser totalement » de l'initiative de Me Yaël Mellul, de poursuivre Bertrand Cantat pour le suicide de leur fille Kristina, en janvier 2010. Malgré tout, l'avocate compte bien aller au bout de sa démarche.
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Les parents de Kristina Rady n’approuvent pas l’initiative de Me Mellul, de poursuivre Bertand Cantat, pour le suicide de leur fille en janvier 2010. Dans un communiqué transmis mardi 13 août par leur avocat Tibor-Louis Leh, ils ont déclaré se « désolidariser complètement » de l’avocate spécialisée dans les violences conjugales.

Ferenc et Csilla Rady « sont choqués par cette démarche », qu'ils considèrent comme un « acharnement inutile » et « ne veulent pas du tout relancer cette affaire », a affirmé Me Leh. Domiciliés en Hongrie, les parents de Kristina affirment par ailleurs que « cette initiative a été entreprise sans les avoir consultés, sans avoir recueilli leur accord, et sans qu'ils l'aient mandatée ».

Me Mellul persiste et signe

De son côté, Me Mellul a confié n’être « absolument pas surprise » par leur réaction, ces derniers n'ayant pas souhaité porter plainte contre Bertrand Cantat, par manque d'éléments mais aussi par crainte de ne plus voir leurs petits-enfants. « Pour ma part », a-t-elle poursuivi, « je persiste et je signe et je continue mon action pour la manifestation de la vérité ».

Rappelons que Me Mellul souhaite poursuivre Bertrand Cantat, car elle estime que le suicide de Kristina Rady est lié à des violences psychologiques exercées par le musicien. Elle ne représente aucune partie, ni une association de défense des droits des femmes, ni même les parents de Kristina, et agit « en tant que militante ».

Concernant l'enregistrement téléphonique de Kristina, datant de 2009, et dans lequel elle raconte la violence de son compagnon, ainsi que son désespoir, Ferenc et Csilla Rady se disent « choqués, scandalisés », de sa divulgation à la presse, alors qu'ils avaient l'avaient pourtant remis « de façon confidentielle, à usage privé ». Pour Me Leh, « c'est une violation grave du respect de la vie privée, et une atteinte à l'honneur et la considération de leur fille », assure-t-il.

Elodie Cohen Solal

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