Notre-Dame-des-Landes : le centre-ville de Nantes saccagé suite à la manifestation

Publié le Dimanche 23 Février 2014
Notre-Dame-des-Landes : le centre-ville de Nantes saccagé suite à la manifestation
Notre-Dame-des-Landes : le centre-ville de Nantes saccagé suite à la manifestation
La manifestation à Nantes qui réclamait l'arrêt du projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a basculé dans la guérilla urbaine, samedi 22 février. Affrontements avec la police, commerce sacagés, arrestations et blessés... Le maire de Nantes, Patrick Rimbert, a décidé de porter plainte ce dimanche.
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Cela devait être une manifestation pacifiste. C’est devenu une véritable guérilla urbaine. Le centre-ville de Nantes s’est transformé en terrain d’affrontement entre une frange radicale qui avait pris part au rassemblement et les forces de l’ordre. Dès le départ du cortège, un petit millier de personnes défiait la police. Jet de bouteilles, fusées de détresses, billes d’acier de la part des « manifestants » contre canon à eau, grenades lacrymogènes pour les forces de l’ordre. La préfecture de Loire-Atlantique accuse les organisateurs de s'être appuyés sur la frange la plus radicale du mouvement et d'avoir été débordés par ces « casseurs ».

Le centre-ville de Nantes saccagé

Bilan : dix arrestations et une vingtaine de policiers dont huit ont dû être hospitalisés. Mais c’est surtout du côté matériel que les dégâts sont nombreux. De nombreux commerces ont été saccagés par les « casseurs » tout comme un poste de police, du mobilier urbain, des engins de chantiers… 50.000 à 60.000 manifestants, ainsi que 520 tracteurs étaient revendiqués par les organisateurs de ce rassemblement. Du côté de la préfecture, on annonce « autour de 20 000 manifestants avec près de 1 000 manifestants radicaux prêts pour le combat qui n'ont pu être contrôlés par les organisateurs ».

Au lendemain de ces événements, le maire de Nantes, Patrick Rimbert, a indiqué qu'il allait porter plainte « contre X » pour tous les dégâts causés par la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « J'en veux à tous ceux qui ont une certaine complaisance par rapport à ces faits parce qu'on les avait prévenus, on leur avait demandé de suivre des circuits, d'encadrer les manifestants », a-t-il expliqué. « Compte tenu de la violence, compte tenu du nombre, je pense que la police a fait vraiment son travail et a essayé de contenir, c'est tout ce qu'on pouvait faire », a rajouté Patrick Imbert.