SOS Papa : « Un enfant a aussi besoin de son papa »

Publié le Jeudi 09 Septembre 2010
SOS Papa : « Un enfant a aussi besoin de son papa »
SOS Papa : « Un enfant a aussi besoin de son papa »

SOS PAPA est la première association française de défense des liens pères- enfants en cas de divorce ou séparation des parents. Depuis près de 20 ans, elle plaide en faveur de la coparentalité et plus précisément des droits des papas divorcés face à une justice « sexiste » qui privilégie le plus souvent la maman.

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Les Papas sont des mamans comme les autres. Face à l’injustice qu’il ressentait du fait d’être séparé de sa fille qu’il chérissait tant, Michel Thizon, divorcé malheureux, décide de prendre le taureau par les cornes et de fonder l’association SOS Papa. C’était il y a 20 ans. « A l’époque, les pères étaient privés très facilement de l’autorité parentale conjointe », note Jean Latizeau, actuel président de SOS Papa. Malgré des progrès depuis sa création (la loi sur l'autorité parentale du 4 mars 2002 qui, officialise la possibilité d'accorder la résidence alternée), l’association constate qu’aujourd’hui encore, les problèmes rencontrés par les pères pour conserver leur rôle véritable suite à une séparation ou un divorce sont loin d’être résolus. Les non-présentations d'enfants, accusations diffamatoires de violence ou d'attouchement et soustractions d'enfant à l'autorité parentale conjointe (déménagements parfois même à l’étranger) ne font toujours pas l’objet de sanctions.

Un réseau de défense et d’entraide

Membre de l’UNAF (Union Nationale des Association Familiales), SOS Papa compte aujourd’hui près de 130000 membres. Avec ses 40 délégations en France dont 2 parisiennes ainsi que de nombreux correspondants à l’étranger (USA, Japon, Europe), l’association se donne un objectif double. « Il s’agit d’accompagner les pères, mais aussi les grands-parents, dont le seul tort est d’être très attachés à leurs enfant ou petits-enfants ». Les permanences de SOS se suivent et se ressemblent, les mêmes histoires racontent des mères qui « s'approprient » les enfants et des pères qui en souffrent. Ces derniers trouvent chez SOS Papa une écoute mais également, une fois qu’ils ont adhéré à l’association, la possibilité de s’entretenir avec des avocats ou des psychologues. Par ailleurs, SOS Papa entend agir en amont, afin de « faire évoluer le contexte législatif et judiciaire, pour que de telles situations dramatiques (pour les pères mais aussi les enfants) ne se reproduisent plus. Jean Latizeau dénonce la dévalorisation du rôle du père, enquête statistique du Ministère de la Justice à l’appui : « Si le père souhaite la résidence alternée et que la mère est d’accord, elle est accordée par les juges dans 100% des cas. Si la mère y est opposée, elle n’est plus accordée que dans 15% des cas…. »

Le  « paternisme » revendiqué

« Que l'égalité homme et femme concerne tous les aspects de la société, y compris lorsqu'il s'agit de s'occuper des enfants ». Jean Latizeau défend bec et ongles le « paternisme » revendiqué par SOS Papa et instauré par son fondateur, Michel Thizon. « Un peu à l'instar du féminisme qui a été contraint de s'exprimer et d'agir vivement pour rééquilibrer les rôles et les pouvoirs des hommes et des femmes dans une civilisation qu'ils sont condamnés à élaborer en commun jusqu'à la nuit des temps, le paternisme agit pour rééquilibrer les rôles et les pouvoirs dans la cellule élémentaire, fondatrice des sociétés et des civilisations, qu'est la famille ». C’est ainsi que Michel Thizon définissait son concept dans le magazine « SOS Papa » édité par l’association en septembre 2000. On s’étonnera peut-être (ou pas) d’apprendre que la Marraine de l’association s’appelle Evelyne Sullerot. Sociologue, féministe de la première Heure, qui plus est, co-fondatrice du Planning Familial, elle s’est toujours battue pour l’égalité des sexes, et ce, dans tous les domaines. « Malgré notre nom, les femmes sont les bienvenues, car elles sont nombreuses à être émues ou même victimes de cette discrimination faite aux hommes : grand-mères, sœurs, compagnes… », confie Jean Latizeau.

Pour soutenir l’association

Totalement indépendante des professionnels du divorce et des partis politiques,  son budget repose  sur les seules cotisations des adhérents. Il est possible de faire des dons, notamment via le site internet de l’association.

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