Travail au noir : opération coup de poing de l'Urssaf

Publié le Vendredi 02 Décembre 2011
Travail au noir : opération coup de poing de l'Urssaf
Travail au noir : opération coup de poing de l'Urssaf
Les agents de l'Urssaf ont mené un grand coup de filet hier en Île-de-France. Dans le collimateur de l'Etat : les entreprises de gardiennage qui emploient leur personnel au noir. Le manque à gagner de cette fraude est estimé à près de 15 milliards d'euros par an.
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La lutte contre les fraudes a pris un nouveau tournant hier en Île-de-France, alors que l’Urssaf lançait une descente d’envergure auprès des sociétés soupçonnées d’employer du personnel non déclaré. Afin de débusquer les entreprises fraudeuses, les fonctionnaires ont visé les sociétés de gardiennage.

Ainsi 86 sociétés ont été choisies au hasard et ont été contrôlées dans la même journée. 70 fonctionnaires avaient été mobilisés pour l’occasion, et ils ont fait mouche. En fin de journée ils avaient repéré 28 sociétés en infraction, employant des travailleurs au noir. Trois de ces entreprises ont d’ores et déjà été redressées. Au total, en une seule journée, les contrôles effectués ont permis de recouvrer à peu près 340 000 euros de cotisations. Depuis le début de l’année 2011 les agents de l’Urssaf ainsi missionnés pour relever les fraudeurs ont passé en revue plus de 7000 contrats de travail de salariés et 79% de leurs descentes se soldent par un redressement de l’entreprise contrôlée. Entre le mois de janvier et le mois de septembre 2011 ils ont ainsi réussi à récupérer près de 790 000 euros rien qu’en Île-de-France.

Les entreprises dans le secteur de la sécurité, du nettoyage, de l’hôtellerie, restauration ou encore du BTP sont les championnes de la fraude. Ces sociétés aux patrons peu scrupuleux encourent des sanctions importantes, mais pourtant « un tiers des entreprises contrôlées sont en infraction avec la loi », selon les estimations de Vincent  Ravoud, directeur de l’Urssaf de Paris, qui s’est exprimé dans les pages du Parisien.

L’Etat estime le manque à gagner de cette fraude du travail dissimulé à près de 15 milliards d’euros par an et a, via cette opération d’envergure, voulu souligner sa volonté d’accentuer la pression sur les chefs d’entreprises fraudeurs.

(Source : Le Parisien)
Crédit photo : Hemera

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