Jamais plus, adaptation du best seller de l'Américaine Colleen Hoover, c'est l'histoire d'une femme qui, déjà bien traumatisée par son passif familial, va devoir subir l'attitude toxique puis carrément dangereuse de sa nouvelle relation. Derrière ce drame à découvrir en salles, une oeuvre sensible sur les violences conjugales, portée par une actrice qui pourrait trouver là l'un des grands rôles de sa carrière : Blake Lively.
Lively s'est beaucoup investie sur ce film. Voire beaucoup trop. Star, productrice, elle aurait été impliquée tout au long de la production, de l'écriture à l'interprétation, des séquences intimes exigeant une coordinatrice d'intimité à la caractérisation de son personnage... Quitte, selon les "gossip" qui circulent, à faire appel à son époux Ryan Reynolds afin "d'appuyer" ses exigences auprès du réalisateur. Des conflits dans le processus de post-production qui auraient donné lieu à deux montages différents du film pour cause de différents artistiques.
Mais ce qui semble surtout préoccuper l'actrice aujourd'hui, en pleine promo, c'est le grand sujet du film : les violences conjugales, et à travers elles la toxicité, l'emprise. C'est à ce grand enjeu de lutte qu'elle souhaite sensibiliser sur ses réseaux sociaux. On l'écoute...
Transposition du deuxième roman le plus vendu en France en 2023, ce projet polémique - pas pour de bonnes raisons - est avant tout un projet féministe, selon sa star. Bien qu'il s'inspire d'une romance, genre romanesque peu connu pour son progressisme.
Blake Lively a donc partagé sur Instagram un lien vers la page internet de la National Domestic Violence Hotline. Autrement dit, une ligne d'écoute d'urgence destinée outre atlantique aux victimes de violences conjugales, qu'elles soient psychologiques ou physiques. Ce n'est pas un geste anodin quand on sait que la comédienne et révélation de la série Gossip Girl est suivie par 46 millions d'internautes à travers le monde. Oui oui, 46 millions. De quoi sensibiliser plus d'un follower donc.
Et elle a tenu, rapporte Variety, à rappeler qu'une femme sur quatre âgée de 18 ans et plus aux États-Unis "a déjà été victime de violences physiques graves de la part d'un partenaire". Précisant également que "les violences conjugales touchent tous les genres, dont plus de 12 millions de personnes chaque année aux États-Unis".
Une prise de parole importante, car aborder les violences conjugales, c'est aussi évoquer le fléau des féminicides.
Or une récente enquête du média en ligne Les Jours tire la sonnette d'alarme : alors qu’une Américaine serait tuée toutes les cinq heures par son compagnon ou ex, "les féminicides ne sont un sujet ni médiatique, ni politique aux Etats-Unis : les féminicides sont une non-question là-bas".
Force est de constater qu'aux Etats-Unis, féminicides et violences conjugales constituent de grands enjeux pourtant peu abordés par les politiques. Même dans le cadre de la course à la présidentielle.