Brigitte Bardot traumatisée par ses avortements clandestins

Publié le Mercredi 29 Septembre 2021
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Brigitte Bardot le 13 avril 1985, lors de l'inauguration du nouveau chenil intercommunal de Lille
Brigitte Bardot le 13 avril 1985, lors de l'inauguration du nouveau chenil intercommunal de Lille
Brigitte Bardot n'a jamais voulu être mère. Avant la légalisation de l'IVG en France, l'actrice a eu recours à plusieurs avortements clandestins. Des opérations réalisées dans des conditions insalubres et qui la marqueront à vie.
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Brigitte Bardot a fêté ses 87 ans ce mardi 28 septembre. A cette occasion, le magazine Gala s'est replongé dans le livre que lui avait consacré Pascal Louvrier, Vérité BB, sorti en avril dernier. Et s'est particulièrement intéressé à un épisode méconnu de la vie de l'icône : ses avortements clandestins réalisés dans des "conditions déplorables".


A l'époque, l'IVG n'est pas encore légal en France. Et lorsque Brigitte Bardot tombera enceinte de son premier mari, Roger Vadim à 17 ans, elle se tournera vers la Suisse pour interrompre cette grossesse non-désirée. Alors qu'elle s'apprête à tourner le film Manina, la fille sans voiles, l'actrice se rendra donc à Megève pour pratiquer un avortement. Ces IVG clandestins étaient souvent réalisés "dans des lieux glauques, sans hygiène". C'est là, raconte l'auteur, qu'"elle a failli mourir" par manque de soins. Des stigmates qui la marqueront profondément. "Comme la bête dont on brûle le cuir au fer rouge, elle garde de cette épreuve une peur panique de la maternité", détaille Vérité BB.

Lorsqu'elle tombera à nouveau enceinte de Vadim, "BB" retournera en Suisse une deuxième fois. Cet avortement, pratiqué "au fond d'un appartement", sera terrifiant. Et a failli lui coûter la vie. "Le saignement se transforme en hémorragie". Brigitte Bardot sera hospitalisée et fera un arrêt cardiaque à cause d'une anesthésie mal dosée. La star s'en sortira de justesse grâce à un massage cardiaque.

Un fils, Nicolas, non désiré


Enfin, lorsque Bardot tombera enceinte de son deuxième mari, l'acteur Jacques Charrier, aucun médecin ne se risquera à pratiquer l'IVG, en dépit des demandes de l'actrice pourtant traumatisée par ses expériences précédentes. Bien malgré elle, l'actrice ira jusqu'au terme de sa grossesse et accouchera d'un fils, Nicolas, en 1960.

Un enfant avec lequel elle ne nouera aucun véritable lien parental. Elle dira même dans son livre Initiales BB : "C'était comme une tumeur qui s'était nourrie de moi, que j'avais portée dans ma chair tuméfiée, n'attendant que le moment béni où l'on m'en débarrasserait enfin. Le cauchemar arrivé à son paroxysme, il fallait que j'assume à vie l'objet de mon malheur".

Nicolas sera le seul et unique enfant que Brigitte Bardot aura. Elle confiera lors d'une interview télé en 1982 : "Je suis devenue mère exactement quand il ne le fallait pas. Je l'ai vécu comme un drame. Ça a fait deux malheureux : mon fils et moi."

Ce n'est qu'en 1975 que la loi Veil dépénalisant l'avortement en France sera adoptée.

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