"Je peux voir une photo sans soutien gorge ?"
Des utilisatrices de la plateforme Vinted dénoncent de plus en plus régulièrement être victimes des message à caractère sexuel "non désirés, parfois graveleux", reçus par messagerie privée (dm) sur le célèbre site de vente en ligne, révèle Slate France dans une nouvelle enquête étayée. On observe une véritable banalisation de cet harcèlement sexuel, qui va de la remarque "déplacée" à l'hyper sexualisation, et au fétichisme, le plus décomplexé.
Une myriade d'utilisatrices prennent la parole sur les réseaux sociaux, en grande partie des jeunes femmes, pour balancer ces porcs agissant en toute impunité depuis des années. Un phénomène qui semble en pleine recrudescence.
Parmi elles, la créatrice de contenus jade mnl sur Tik Tok, qui à l'unisson de nombreuses consoeurs, tout juste vingtenaires pour certaines, y va de son coup de gueule salutaire dans une vidéo très relayée : "Toi t'es là, tu vends ton petit haut Zara à quatre balles, et bah t'as un gros dégueulasse qui vient te voir et te dit : je peux avoir une photo du haut porté sans soutien gorge ?"...."
Et ce n'est pas tout, loin de là...
Car il ne s'agit pas de messages exceptionnels. Ceux-ci se banalisent dramatiquement.
Tant et si bien que Slate France l'annonce : "Vinted est devenu le terrain de chasse des pervers" et de gloser : "Vous savez, ces hommes qui sont là pour tout, sauf pour vous acheter des vêtements".
Une assertion qui fait clairement froid dans le dos, et ravive l'omniprésence du harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux. Phénomène que l'on espérait pas forcément retrouver sur une plateforme de friperie, où l'upcycling semble peu propice aux commentaires graveleux.
"Laissez-nous, bande de gros dégueulasses. Genre, même vendre des fringues, on peut pas ? Vous voulez pas nous laisser Vinted ?", ironise-t-on encore à ce sujet sur TikTok, l'espace de témoignages qui ont généré d'abondantes vues et autant de commentaires de soutien. Expériences communes que l'on retrouve, en écho, parmi les lecteurices de Slate France, commentant : "ils sont partout les pervers sexuels c’est complètement délirant"
«La plateforme de revente de vêtements est aussi le terrain de chasse des pervers», résume à l'unisson France Info, qui rapporte que Vinted affirme appliquer une politique de «tolérance zéro à l’égard des communications non désirées et sexuellement explicites»", étaye encore Slate dans sa vidéo récapitulative.
En outre, Vinted recommande aux utilisatrices "de ne pas montreur leurs visages".
Cela suffira-t-il à éloigner les harceleurs sexuels ?