Pourquoi (re)voir le "Complément d'enquête" que les influenceurs ont voulu censurer

Publié le Lundi 12 Septembre 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
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Le "Complément d'enquête" diffusé ce dimanche 11 septembre et intitulé "Arnaques, fric et politique : le vrai business des influenceurs" n'a pas manqué de faire réagir. Un reportage explosif qui n'a pas plu aux stars des réseaux sociaux.
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Le magazine Complément d'enquête consacré au business des influenceurs, prévu initialement jeudi 8 septembre à 23h et déprogrammé en raison de la disparition de la reine Elizabeth II, a été exceptionnellement diffusé ce dimanche 11 septembre à 22h40 sur France 2. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce reportage a fait parler de lui. Car avant même sa diffusion, plusieurs tentatives de censurer son contenu ont été entreprises, sans succès.

En effet, comme le soulignaient nos confrères de Puremedias, certaines personnes interrogées dans cette enquête auraient tenté de ne plus y apparaître par le biais de leur avocat, à l'instar du couple d'influenceurs installés à Dubaï Alex et Nina, ou encore l'influenceuse Milla Jasmine.

"Malgré les (nombreux) courriers d'avocats, notre Complément d'Enquête sur les influenceurs de la télé-réalité, initialement prévu jeudi dernier, sera bien diffusé ce dimanche soir. Bien évidemment, pas une virgule n'a été changée !", a ainsi tweeté le présentateur de l'émission Tristan Waleckx.

Voilà qui annonçait une enquête sacrément explosive, à revoir ici en replay, si vous l'avez loupée.

"Depuis des semaines, une violente guerre médiatique oppose le rappeur Booba à l'agente des influenceurs Magali Berdah et ses équipes. L'artiste accuse d'escroquerie plusieurs de ces vedettes des réseaux sociaux.
Sur leurs comptes, ces 'influenceurs' exposent leurs vies, leurs looks et leurs silhouettes à Miami ou Dubaï. Et pour gagner de l'argent, beaucoup d'argent, ils se transforment en hommes et femmes-sandwichs, grâce au placement de produit. Les marques payent jusqu'à 10 000 euros la vidéo de quelques secondes", explique la production dans sa note d'intention. "Car cet univers génère des millions d'euros, dont profitent influenceurs, producteurs TV ou agents. Parmi eux, une femme écrase la concurrence, Magali Berdah."

La patronne de l'agence Shauna Events a accepté de répondre aux équipes de Complément d'Enquête. Et la rencontre a été pour le moins... tendue.

"Nos interlocuteurs ne connaissent pas à l'avance les questions que nous allons leur poser. Poser des questions auxquels on ne s'attend pas fait partie du travail d'enquête journalistique et la réaction de Magali Berdah en elle-même est un élément d'information sur ses méthodes et la manière dont elle gère son entreprise. Ce n'est pas parce qu'elle nous demande de ne pas diffuser cette séquence que nous sommes obligés de le faire", souligne le coréalisateur du reportage Paul Labrosse à TVMag. "Si nous avions écouté Magali Berdah, nous aurions eu à lui soumettre l'intégralité du reportage pour obtenir sa validation avant diffusion."

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