Maia Mazaurette cultive l'audace et la provoc. Mais toujours avec un fond de pensée féministe qui mérite que l'on s'y attarde. Hélas, ses propos taquins et sulfureux suscitent l'ire parfois. Comme son ode à l'adultère. Trop tôt ?
La journaliste primesautière tente de facto au micro de France Inter, non sans facétie il est vrai : "faire l'amour avec la même personne toute sa vie, on peut raisonnablement en avoir marre aussi". Il fallait être sûre de son coup pour pirouetter ainsi. Pas de quoi inquiéter l'experte du sexe. Qui développe, bien évidemment.
Y allant de ses introspections et métaphores : "Imaginons qu'on ait plein de fantasmes qu'on soit parvenu à identifier, que l'on se soit dit : je veux tout faire avec mon conjoint, sauf que j'ai une pièce qui contient lesdits fantasmes, et j'aimerais y faire venir un amant ou une amante". L'érudite va jusqu'à comparer l'amour à un sandwich.
Une comparaison qu'elle met en mots avec son habituelle jovialité. On l'écoute, dans l'attente de sa prochaine chronique cul et crue pour le talk show Quotidien.
Maia Mazaurette brode sur le thème si controversé et polémique de la tromperie. Et tente quelques liaisons dangereuses.
En percevant en l'adultère le fait de manger un sandwich par exemple. Détaillant : "En terme de métaphores culinaires, manger le même sandwich toute notre vie, on peut en avoir marre aussi. Si cet adultère est consenti dans le couple, on peut être plus compréhensif envers soi, tout n'est pas tout noir tout blanc, je parle d'ouvrir son couple, d'être dans l'ouverture"
Les internautes s'en offusquent. En vérité, non sans argumenter en retour.
"On croit rêver... et on s'étonne que plus aucun couple ne tient la route, et que plus personne ne veut se poser avec quelqu'un", "Adultère = tromperie et couple libre = décision éclairée et libre c'est toute la différence ! Comment peut-on banaliser le mot Adultère sous forme de fantasme ? Désolée ça n'a rien à voir" "Je suis tjs un peu choqué par cette nouvelle tendance et ces idées présentées selon laquelle l’adultère serait une simple manière de « pimenter » la vie, en comparant une relation humaine à un sandwich qu’on mangerait toute sa vie.", dénoncent certains auditeurs des ondes de France Inter.
D'autres d'abonder en ce sens : "L’adultère ramène au principe de rompre un serment fait à l’autre et notamment de fidélité.", "Comparer l'adultère , l'infidélité, la tromperie avec un fantasme de couple ??? Vraiment ?", "Chacun fait ce qu'il veut mais de là à banaliser la tromperie....", "Promotion de l’adultère bravo".
Ce qu'essaie de dire Maia Mazaurette, qui compare aussi les fantasmes d'autrui à une "maison close" qu'il s'agirait de réouvrir, c'est que la tromperie consentie, l'ouverture à d'autres sur le plan orgasmique, peut faire du bien à la routine dans la vie à deux. Il suffit toujours de communiquer comme il faut et de faire entendre ce que l'on aimerait faire ou vivre. Le souci étant que cela tutoie un éloge à la malhonnêteté. Et que dans cette ritournelle polyamoureuse, on s'interroge toujours sur qui gagne et qui perd.
Les hommes souhaitent sans trop hésiter "s'ouvrir à d'autres femmes" (les sacripants) quand les femmes se retrouvent souvent reléguées au rang des figurantes. Et des malaimées.
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