"Ils m’ont fait fumer un joint coupé à je ne sais quoi et j’ai fait un gros malaise... Ensuite on m’a demandé de monter sur lui et ils ont filmé des scènes de mes fesses".
C'est une déclaration qui a suscité beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux, et d'autant plus, au sein de la scène rap francophone. Une jeune femme accuse ces dernières heures sur Twitter un célèbre rappeur hexagonal d'attitudes sexualisantes et condamnables, alors qu'elle n'avait que 16 ans au moment des faits qu'elle évoque en détails.
Faits qui auraient pris place durant le tournage d'un clip dudit rappeur. Ce rappeur, c'est Guizmo, connu pour sa carrière solo, comme pour ses prémices en groupe, au sein du collectif parisien L'Entourage, qui a également vu éclore son collègue Nekfeu. Guizmo se retrouve donc au coeur d'accusations graves.
Que s'est-il donc passé durant le tournage de ce clip ?
Voilà ce qu'aborde la jeune femme, qui a souhaité garder l'anonymat.
"Le jour du tournage de ce clip, Guizmo m’a demandé de tourner en sous-vêtements et j’ai accepté ne pensant pas aller plus loin. J'avais 16 ans"
Et de développer : "Dans la soirée, lui et son équipe m’ont fait fumer un joint coupé à je ne sais quoi et j’ai fait un gros malaise. J'étais dans un état second. On m’a alors demandé de monter sur Guizmo et ils ont filmé des scènes de mes fesses. Je voulais que cette scène ne soit pas gardée au montage. Ils l’ont quand même posté sur YouTube..."
Cette jeune femme évoque également d'autres faits.
Elle écrit, toujours sur Twitter : "Guizmo a insisté pour m’emmener chez lui. J'ai dû courir dans le salon au milieu de tous pour qu’il ne m’atteigne et ne me force pas. Le cameraman est intervenu pour lui dire d’arrêter ".
A ces faits énoncés sur les réseaux sociaux, auraient succédé une vague de harcèlement en ligne. Ce témoignage participe à un vaste mouvement de libération de la parole au sein de la scène musicale, débuté il y a quelques années déjà. C'est la vague #MusicToo, qui a, notamment, épinglé diverses affaires au sein du milieu du rap francophone.
"Beaucoup de courage à cette jeune femme, et merci de relayer l’envers du décor de certains clips au grand jour", "Nah tu fais tourner des fille de 16 ans dans tes clips alllllo", "Je l'ai déjà entendue, elle avait témoigné face caméra sur les réseaux il y a plusieurs années, je comprends qu'elle reste anonyme vu le harcèlement qu'elle subit", "Et c'est peut être quelque chose qui a touché d'autres victimes sur d'autres tournages", lit-on effectivement au gré des très abondants commentaires venus ponctuer ces révélations anonymes.