Pourquoi "Prey", le nouveau "Predator" au féminin, fait-il autant réagir ?
L'idée est belle : revisiter Predator, film culte au casting majoritairement masculin, en remettant la féminité au premier plan sans pour autant trahir la mythologie initiale. Un peu à l'image du remake de The Thing, autre classique de l'imaginaire horrifique des années 80, aux protagonistes essentiellement masculins.
C'est donc là le concept de Prey, nouvel opus de la franchise initiée par John McTiernan, à rattraper dès à présent sur Disney +. Plus précisément, Prey (titre symbolique qui renverse quelque peu les rapports de force) nous fait suivre les mésaventures forcément houleuses de la jeune guerrière Naru, vaillante héroïne du XVIIIe siècle au dessein complexe : protéger sa tribu du Predator, entité belliqueuse bien décidée à en découdre.
C'est l'actrice amérindienne Amber Midthunder qui incarne le rôle principal. Le magazine Stylist salue "une forme de représentation qui a longtemps fait défaut dans l'industrie cinématographique" et applaudit notamment "ses représentations précises de la culture comanche". Mais le média n'est pas le seul à saluer le film.
Une oeuvre très prometteuse
"Tout n'est pas parfait mais il y a du style, de l'esprit... et beaucoup d'hémoglobine", observe Télérama. Plus encore, 20 Minutes salue ce récit convaincant "d'héroïne qui tente d'échapper à la fois aux clichés que lui impose son statut de femme et à l'E.T belliqueux", déjouant les stéréotypes tout en imposant un rythme soutenu... Et même un vrai message. "Prey est une allégorie de l'histoire de la violence américaine", narre Libé.
"Ma foi ce nouveau Predator a l'air fort alléchant. Il y a une vraie sensation de survival avec un certain esthétisme. Et puis ça a tellement plus de gueule que l'affreux Predator de 2018", "Ce film d'action s'impose comme le mix parfait entre Danse avec les loups et l'univers de Predator. Immersif, envoutant et parfaitement maitrisé", "Du très lourd", se réjouissent à l'unisson les fans de la franchise sur YouTube.
Par-delà sa stature féministe, ce nouvel opus s'avère important au niveau des représentations culturelles. "Prey était aussi une façon de rendre hommage aux Comanches. C'est une chance d'apprendre au monde à connaître notre peuple grâce à une franchise comme Predator", expliquent à ce sujet à 20 Minutes le réalisateur Dan Trachtenberg et la productrice Jhane Myers. Alors, on se fait son propre avis sur Disney + ?
