La journaliste sexo du talk show Quotidien, Maia Mazaurette, s’attaque à un gros enjeu sur le plateau de l’émission de Yann Barthès, fidèle à ses convictions et ses engagements alertes.
A savoir ? L’âgisme.
La stigmatisation et l’exclusion progressive des femmes de quarante ans et plus. Du monde du travail, du milieu du spectacle, de nos écrans, de bien des scènes en vérité qui constituent la “vie active”, comme on dit, et les sujets de société qui nous touchent tous et toutes. Et que de sujets ! La sexualité, l'épanouissement professionnel, les combats féministes, etc. Il n’est jamais rare que les quadra, quinquas, sexas, et plus, ne soient pas prises en compte.
Cela indigne l’autrice, qui y va de sa tribune salvatrice, en compagnie de Marina Fois, qui dans son dernier rôle audacieux, incarne ni plus ni moins que Simone Signoret, dans un film consacré à sa relation avec Yves Montand. L'occasion pour la journaliste de constater que certaines réflexions bien sexistes à l'égard des femmes d'un certain âge ne... Vieillissent pas, ironiquement. Ce qui épuise l'autrice. Qui l'observe.
Et fustige : "Il y a une phrase qu'on entend souvent dans notre société : Oh regardez comment elle a morflé par rapport à son mari, on dirait sa mère !... C'est une réflexion sexiste qu'on entend beaucoup trop souvent souvent à propos des femmes d’un certain âge”.
Dans Quotidien, Maia Mazaurette fustige le “sexisme anti-vieilles”, et aide à le repenser.
Comment ? En dévoilant les créations d’artistes ayant contribué à changer notre regard justement, bien au-delà des préjugés patriarcaux et surtout, misogynes. Vers d’autres sensibilités infiniment plus révolutionnaires, d’autres points de vue.
Comme celui de la peintre Amy Werntz, dont les oeuvres hautement graphiques et très "female gaze" sont à consulter sur Instagram. "Elle peint des femmes vieilles, voire très vieilles, mélancoliques, avec un rendu de la peau très impressionnant sur la toile, permis par une technique minutieuse”, énonce avec force détails l’autrice de nombreux livres sur la sexualité.
“C'est une peintre réaliste qui fait entrer dans l'art les femmes vieilles, trop boudées par ce monde. Et elle a une phrase importante : Les personnes jeunes vivent avec le visage qu’on leur a donné, les personnes âgées vivent avec le visage qu’elles se sont construit”.
A méditer ?
Toujours est-il que de nombreuses oeuvres permettent ce regard neuf, plus féministe. Les tribunes et ouvrages d’art de Laure Adler, le site d'actualités féministes J’ai piscine avec Simone, les oeuvres littéraires profondément incarnées de Annie Ernaux, Prix Nobel de Littérature, qui expriment quelque chose d'intensément organique sur la condition féminine, de nombreux comptes Instagram sur la ménopause…