Woody Allen a réagi aux accusations de violences sexuelles qui ont long cours à son encontre ces dernières années.
Allégations de violences incestueuses auxquelles il appose des réactions lunaires au possible. C'est dans les pages du Figaro que ça se passe.
L'espace d'une interview toute récente, Woody Allen est effectivement revenue sur les prises de parole de Ronan Farrow. Mais aussi sur la cancel culture et l'état de son cinéma aujourd'hui.
On l'écoute. Des mots qui témoignent d'une certaine prise de position et surtout d'une victimisation.
Woody Allen a effectivement réagi aux accusations et aux appels au boycott de ses films émanant de certaines associations féministes. Non sans se faire passer pour une victime.
"Pour moi, rien n’a d’importance, parce que bientôt je serai mort. Tous les cent ans, une génération disparaît avec ce qui lui semblait important et les personnes qu’elle aimait. Une grande chasse d’eau se tire. J’en suis conscient et cela fait que je ne ressens ni plaisir, ni douleur.", a-t-il ainsi détaillé à propos de la réception par la presse de ces accusations. « Je n’ai rien contre eux, les journaux. Les médias font leur travail. Lorsque je sors un film, j’ai une obligation envers ceux qui le financent - et qui sont aimables de prendre ce risque »
Woody Allen dénonce la cancel culture et le mouvement #MeToo au gré de ses interviews les plus récentes : "Cela vient des deux côtés, la cancel culture, et cet appel au boycott de mon oeuvre. Cela vient de la droite et de la gauche. Cela aurait pu être désastreux, l'effet de ces accusations sur ma carrière, selon le moment où les choses se seraient passées. J'étais beaucoup plus âgé, j'avais déjà fait 45 films", avait-il déclaré l'an passé.
Rappelons tout de même avant de sortir les violons que l'Espagne finance en grande partie son prochain film. Le cinéaste est loin d'être "annulé".
"Trois ans après Coup de chance, Woody Allen prépare un nouveau film en Espagne pour 2026, sous le nom de code WASP 2026, l’intrigue et le titre restent secrets", révèle à ce titre Allociné. "Le quotidien espagnol El Pais, le tournage se fera à Madrid avec le soutien de la Comunidad de Madrid à hauteur de 1,5 million d’euros pour promouvoir la ville", chiffrent encore nos confrères.
The Guardian : "Le gouvernement régional de Madrid semble convaincu que miser sur le nom et l'héritage du réalisateur sera très profitable. « Woody Allen est l'un des artistes contemporains les plus polyvalents du paysage cinématographique et a façonné un style parmi les plus originaux et les plus appréciés du cinéma », a-t-il déclaré dans un document publié en ligne cette semaine. « Un projet audiovisuel présentant les caractéristiques des œuvres de Woody Allen, réalisateur et producteur de renommée et de prestige internationaux, dont les longs métrages sont diffusés sur les écrans du monde entier (cinéma et plateformes de streaming), offre un excellent potentiel d’impact et constitue un canal idéal pour promouvoir la Communauté de Madrid comme destination touristique. »".
Et ce n'est pas tout.
"J'avais cependant gagné assez d'argent pour pouvoir prendre une retraite confortable. il faut dire.. Je me disais même que je voulais faire quelques films de plus, puis commencer à écrire des livres et des pièces de théâtre. Et c'est arrivé à une époque où cela ne posait aucun problème. Si cela était arrivé à 25 ou 30 ans, vous savez. Un mouvement comme #MeToo est justifié et très bénéfique pour les femmes néanmoins je lis des affaires dans le journal qui me paraissent ubuesques", avait-il détaillé dans une interview en forme de manifeste.
Epiloguant : "Si un mouvement apporte quelque chose de positif pour les femmes, c'est une bonne chose. Quand ça devient n'importe quoi... L'ensemble du secteur a changé, et pas de manière attrayante. Le romantisme du cinéma a disparu... Je ne sais pas encore ce qu'il en est concernant le financement de mes films. Je ne veux pas avoir à aller collecter des fonds."