"J'ai envie qu'on me laisse tranquille" : Jessica Thivenin évoque l'enfer du mom-shaming

Publié le Jeudi 30 Juin 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Mère de deux enfants, la star de téléréalité Jessica Thivenin revient, dans une longue interview pour "Brut", sur les comportements dangereux de certain·es abonné·es, ainsi que le harcèlement et le mom-shaming qui en découlent.
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Avec ses 6,2 millions de followers, Jessica Thivenin est une véritable célébrité sur les réseaux sociaux. L'influenceuse révélée dans Les Marseillais a, comme beaucoup, développé son affaire au-delà du petit écran. C'est sur Instagram principalement, que sa présence est remarquée. Et si de nombreuses personnes lui apportent un soutien sans faille, la jeune femme reste la cible de commentaires acerbes et pour certains, particulièrement préoccupants.

Interviewée par Brut, Jessica Thivenin évoque notamment le sujet de l'exposition de ses enfants en ligne, elle qui a deux enfants en bas âge avec Thibaut Garcia, autre influenceur issu de la téléréalité. Mais aussi ses grossesses à risques, les deux fois où elle a dû réanimer seule son premier à l'aide de massages cardiaques - gestes de premier secours qu'elle exorte à apprendre - et son envie de ne pas cacher la vérité à sa communauté.

"J'espère que ton enfant, il va mourir"

"J'étais obligée de dire ce qui se passait", affirme celle qui confie n'avoir jamais entendu parler de personnalité alitée, comme elle, avant de prendre la parole. "Et j'ai eu tous ces témoignages de personnes qui m'ont dit 'moi aussi j'ai été alitée', 'moi aussi j'ai eu un placenta praevia' (une implantation du placenta au-dessus de l'ouverture du col de l'utérus, dans la partie inférieure de l'utérus plutôt que dans la partie supérieure, ndlr). Je me rends compte que les grossesses il y en a plein à problèmes, et ça je ne savais pas".

Ces mots bienveillants ne sont toutefois pas les seuls à lui être adressés. "Je reçois des messages pas sympas non plus. Il y a des gens qui me disent 'bien fait pour toi', 'j'espère que ton enfant, il va mourir', 'j'espère que tu vas le perdre, de toute façon tu ne mérites pas', 'le pauvre enfant, d'avoir une mère comme toi".

Elle décrit aussi la façon dont certaines personnes sont allées sonner chez elle alors qu'elle était alitée pendant sa deuxième grossesse, suscitant un stress extrêmement dangereux pour la jeune mère. "J'ai envie qu'on me laisse tranquille", lâche-t-elle alors.

Des termes et des actes inimaginables que Jessica Thivenin décide de balayer pour se concentrer sur la force que lui apporte la positivité de la plupart de ses abonné·es, mais qui en disent long sur le mom-shaming qui règne encore et toujours sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, elle veut toutefois continuer à partager son quotidien pour aider celles et ceux qui s'identifieraient à son parcours. Précieux.