PAS GENTIL : Vous donnez des complexes aux mères de familles obligées de partir tôt. Vous passez pour la première de la classe et pour une no-life en prime. On vous déteste.
GENTIL : Ce genre d’initiative ne peut pas vraiment vous attirer d’inimitié, surtout un jour de gueule de bois générale. Excepté si vous insistez auprès d’une collègue qui lutte contre son embonpoint depuis son premier jour dans l’entreprise. « Allez vas-y prends-en un ça te fera pas de mal … » Oh la vilaine !
GENTIL : Tout le monde n’est pas passé par une école de com’ ou de commerce, et tout le monde n’a pas appris à gérer le Pack Office avec votre doigté. Sortir discrètement un collègue d’une galère de tabulations vous vaudra sa reconnaissance pour une durée indéterminée.
PAS GENTIL : En général, ça se passe à la pause-café quand le salarié est en train de ronchonner à propos de son minable salaire et de son besoin de vacances. « Et le pire ! Tu sais pas combien gagne Florence de la compta, c’est indécent ! » Vous êtes frustrée et bientôt syndiquée, pas la peine de déprimer aussi la voisine qui n’a rien demandé.
GENTIL : C’est prouvé, la pratique du sport fait baisser le taux d’absentéisme et améliore la productivité de l’entreprise. L’agence de formation Interstices, signataire de « l'Appel à plus de bienveillance au travail », invite même ses collaborateurs à partir en randonnée tous les vendredi après-midi.
PAS GENTIL : Ne prenez pas votre volonté pour une généralité. Les workers-fumeurs de l’open-space sont déjà assez complexés par leur odeur et leur vile addiction pour que vous vous permettiez d’enfoncer le clou.
GENTIL : bien sûr. Mais c’est une habitude qu’on n’a plus le droit de perdre ensuite, au risque de passer pour une belle égoïste.
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