Moto 360 : j'ai testé pour vous 24 heures avec une montre connectée
Depuis plusieurs mois déjà, les montres connectées sont un peu partout et de plus en plus présentes à nos poignets. Curieuse de découvrir à quoi pouvait bien servir un tel objet de convoitise, j'ai passé 24 heures avec une des nouvelles Moto 360. Juste assez de temps pour s'apprivoiser, se comprendre et pourquoi pas de tomber amoureuse !
9 heures : première rencontre
Bien rangée dans son imposante boite ronde, la Moto 360 a fière allure avec son bracelet gris. Dotée d'un écran suffisamment grand pour être lisible, la montre semble très grande, un peu trop pour un petit poignet malgré un modèle féminin de 42 mm. Une fois au poignet, cette impression de grande taille se confirme et la montre se fait un peu sentir lors des mouvements et sous un pull, mais rien de très désagréable non plus.
Avec son unique bouton, la Moto 360 est plutôt simple à manipuler et à mettre en route, même si elle peut se montrer un peu déroutante au départ. Je profite du temps de charge (assez rapide) pour installer le logiciel Android Wear qui est indispensable pour se servir de sa montre de façon optimale, voire s'en servir tout court. Sans lui, elle perd une bonne partie de son intérêt.
10 heures : Moto 360 et iPhone, la mauvaise réputation
Contrairement à ce que l'on pourrait croire / craindre, le logiciel Android Wear est tout à fait disponible sur iOS. Bon, par contre ce n'est pas forcément la meilleure combinaison et pour un usage à 100% de sa montre, rien de tel qu'un smartphone sous Android. Passant outre ce détail, je me lance dans la connexion entre ma montre et mon iPhone et tout se fait en quelques secondes, sans problème. La montre affiche désormais l'heure et je peux même choisir un cadran parmi une sélection de propositions gratuites.
Des modèles payants particulièrement réussis sont aussi proposés. Lumineuse, la Moto 360 a réellement un très bel écran qu'il est agréable de consulter dès que le besoin s'en fait sentir. Rapidement, je reçois les premières notifications m'annonçant l'arrivée de courriels sur ma boîte Gmail, mais aussi des notifications de mon compte Instagram... Bref, mon téléphone et ma montre fonctionne en symbiose et tout vibre de partout !
Et c'est peu de le dire puisque mon poignet s'est mis à vibrer avec insistance lors de l'arrivée d'un appel que je souhaitais ignorer. Panique à bord, pas moyen de tout éteindre et la montre continue son massage sur mon poignet. Il suffira finalement de la régler sur son mode silencieux pour régler ce problème.
Un petit coup d'oeil à l'application météo et direction l'extérieur pour découvrir comment fonctionne la chose sans WiFi à disposition. Un peu instable, ma Moto 360 a tendance à avoir besoin d'être relancée pour ne pas perdre le fil et surtout la précieuse connexion avec mon iPhone. Un lien qui se rompra à plusieurs reprises sans que je ne comprenne réellement pourquoi.
Satisfaite de cette première sortie, je consulte alors le nombre de pas effectués (pas assez selon les recommandations de ma montre), et les calories perdues au passage. Nettement moins que je le pensais. La montre me propose aussi de jeter un oeil à mon rythme cardiaque. Pourquoi pas ?
14 heures : elles sont où les applications ?
S'il existe apparemment 4000 applications disponibles pour cette Moto 360 greffée à mon poignet, je ne peux malheureusement pas en installer une seule car cette fonction ne semble pas être disponible sur un iPhone. Il me faudra donc aller jeter un oeil sur un smartphone Android pour découvrir que les applis disponibles ne sont pas toutes des réussites et sont même parfois très lentes à l'usage et donc peu pratiques.
Quelques applications sont cependant agréables à utiliser. On notera par exemple la pratique Find My Phone qui permet de retrouver son smartphone si on ne sait plus trop où il se trouve, ou encore Wear Audio Recorder pour transformer sa montre en dictaphone. Des gadgets dispensables, mais agréables. La montre est évidemment connectée à votre agenda, ce qui est particulièrement pratique pour ne rien oublier. Et je vous ai dit qu'on pouvait (presque) tout faire en lui parlant ? Un petit "OK Google" et c'est parti !
18 heures : Ok Google, le verdict ?
Après avoir porté cette Moto 360 durant une journée complète je dois avouer que mon poignet l'avait totalement adoptée et presque oubliée. Malgré quelques déconnexions franchement pénibles, la montre s'est montrée plutôt réactive et son écran est très agréable. Regarder l'heure devient un vrai plaisir. Parmi les applis les plus utiles, les notifications sont utiles, mais parfois un peu oppressantes. Tout ce qui est "santé" est vraiment bien pensé et semble parfaitement adapté au format montre. On se prend à vouloir marcher un peu plus pour atteindre l'objectif. Du côté de la reconnaissance vocale, j'ai été bluffée par la bonne compréhension de la montre, même si elle a parfois eu du mal à comprendre mon accent anglais, dans l'ensemble c'était un sans faute. Et guider sa montre à la voix est plutôt très plaisant.
Là où les choses deviennent moins chouettes, c'est quand on couple sa montre avec un iPhone puisqu'elle en devient alors très limitée. Impossible d'installer la moindre application... Un vrai manque. L'autonomie est plutôt correcte, mais dépend beaucoup des options choisies : un écran allumé en permanence ou qui s'allume au mouvement du poignet. Disons que la montre tient environ de 9 heures à 22 heures si on reste raisonnable.
Classe jusqu'au bout de son bracelet, la Moto 360 est un gadget bien fichu et agréable à utiliser mais trop limité sous iPhone et un peu instable. Des erreurs de jeunesse qui seront sans doute rapidement de l'histoire ancienne. Elle reste néanmoins très facile à prendre en main. Et une chose est sûre, elle ne passe pas inaperçue et attire tous les regards sur sa route ! Une vraie petite prouesse de technologie.
