Amanda Lear détruit l'univers macho du mannequinat et son objectification constante des femmes devant les caméras de France 2, au sein du talk show Quelle Epoque, animé par Léa Salamé, et ça fait un bien dingo. Amanda, on ne peut que t'applaudir avec énergie.
Objets de désir et male gaze aliénisent cette sphère qui n'a pas trop entendu l'alerte de #MeToo, analyse l'emblème d'élégance et de franc parler. L'euphémisme est coriace.
En l'occurrence c'est ce que dénonce l'égérie et diva atemporelle. "J'ai détesté être mannequin, parce qu'on est un objet sexualisé", témoigne Amanda Lear. Ce qu'étrille ici l'ancienne mannequin c'est ce culte du jeunisme, de la sexualisation, de la femme-objet, du sois belle et tais toi. Un empire d'hommes qui compose pour des femmes. Et en fait son matériau exploitable. Qui a dit capitalisme ?
"Après les deux interlocutrices de l'émission, Amanda Lear et Inès de la Fressange, n'ont pas été mannequin la même décennie... Y avait un vent de liberté sur les podiums à l'époque d'Inès qu'Amanda n'a pas connu", "On sent la gêne d’Ines de la Fressange, est-elle tout à fait libre aujourd’hui ?", "J’adore Amanda", "Incroyable comme elles ne changent pas tout en restant naturelles !", commentent les internautes.
Amanda Lear ne mâche guère ses mots et c'est tant mieux. Il est limpide qu'elle dérange en assénant ces termes critiques et acerbes.
"Amanda Lear ne garde pas un bon souvenir de sa période sur les podiums, là où Inès de La Fressange a dû, malgré elle, transgresser les règles, pour être libre de s'exprimer", achève france tv.
Au sujet d'une autre thématique très grave, à savoir le retour de l'ultra maigreur dans l'univers de la mode, une autre icône s'est exprimée, Laetitia Casta : "...Je vois bien parfois quand j’essaye de passer des vêtements que certains s’apparentent à des tailles 12 ans… même ma fille ne rentrerait pas dedans… Mais qu’est-ce qu’on leur raconte aux femmes ?"
"La raison de tout cela ?... Le capitalisme ! Il faut produire, toujours et encore plus, et que tout soit efficace, tout de suite, vite… Résultat : on ne prend même plus le temps de sourire, d’avoir une personnalité, de s’amuser…"