Oui, les femmes sont les premières victimes de la pauvreté en France

Des conflits aux soucis du quotidien, on le constate, les femmes sont (trop) souvent les premières victimes des inégalités et des violences. Et c'est aussi le cas pour un fléau en France : la pauvreté. C'est ce que démontre un rapport du Secours catholique, déployé sous la forme d'un thread Twitter.

"Sans surprise, dans un contexte de forte inflation, nos statistiques montrent une nette aggravation de la pauvreté. Et elle touche en premier les femmes, qui sont devenues majoritaires à pousser la porte de notre association", déplore le Secours Catholique dans cet état des lieux.

Alarmant, l'état des lieux en question, et pour cause : la part des femmes rencontrées par ladite association serait carrément de 57,5%. Et ce, alors qu'elle n'était que de 51% en 1989. Et ce n'est pas tout.

Les femmes sont-elles beaucoup plus précaires que les hommes ? On entend déjà les sexistes aux idées courtes soupirer à l'unisson.

Mais il suffit juste de lire ce thread.

Le Secours Catholique argumente : "Les femmes sont autant en emploi que les hommes. Mais comme elles s'occupent plus souvent des enfants, leurs emplois sont bien plus précaires et donc bien moins rémunérateurs. 34% de ces femmes travaillent à temps partiel, contre seulement 16% chez les hommes".

"Emplois précaires, à temps partiel, cumulés avec des carrières souvent hachées, un terrible cercle vicieux qui a pour conséquence de très faibles pensions de retraite. C'est ainsi tout le parcours de vie des femmes qui est impacté. En 2022, près de 30% des femmes vivent dans un logement précaire"

C'est déplorable. D'autant plus que le chiffre cité ci contre a carrément doublé... En dix ans. "Une précarité qui a tendance à s'éterniser : la durée médiane dans ce type d'hébergement ou de logement est passée de 5 mois en 2012 à + d'un an et demi en 2022 !", épingle encore ce rapport qui met les points sur les i.

Et exige des actions, suggérant que celles déjà mises en place sont hélas trop insuffisantes : "La revalorisation des minima sociaux, du Smic n'ont permis de protéger que partiellement les ménages modestes".

"Ces aides restent en deçà de la hausse vertigineuse de l'inflation qui ne cesse de dévorer le pouvoir d'achat des plus faibles"

Preuve en est que la lutte féministe est un enjeu qui nous concerne tous. Le combat pour l'égalité salariale, par exemple. Au hasard.