"Et si l'on demandait d'abord comment va maman ?" : la réalité pas très rose du post-partum

"Et si l'on demandait d'abord comment va maman ?". Cette question toute bête pourrait être plus importante que vous ne le pensez. Elle constitue le titre d'une nouvelle étude très éclairante du laboratoire Gallia en collaboration avec l'institut de sondage Ipsos : une plongée dans les coulisses peu feel good du post-partum. Etude réalisée en décembre 2022 auprès de 400 parents, ayant des enfants entre 0 et 24 mois.

Le post-partum, c'est cette période de quelques semaines à plusieurs mois qui suit la naissance de l'enfant, après l'accouchement. Phase loin d'être évidente pour les parents, et surtout, pour les mères de famille. Etat de santé physique, charge mentale, charge maternelle, angoisses divers ne s'adoucissent guère, tant et si bien que l'on parlera volontiers de "dépression post partum" dans certains cas. Un sujet sur lequel s'attardent de plus en plus de stars, de Laure Manaudou à Audrey Fleurot...

Car l'épuisement qui peut se ressentir dans cette situation au sein du couple est aussi bien physique que psychologique. 88% des parents éprouvent de la joie et du bonheur pendant cette période mais tout autant (88%) se disent... épuisés. C'est notamment le cas 79% des mamans concernées par cette étude...

Mais quelles sont les difficultés majeures rencontrées durant cette période ? Simple : la fatigue (pour 73% des sondés), la gestion de la famille (pour 51%) et aussi, le manque de temps pour soi (48%). En outre, 72% des papas sont également "épuisés psychologiquement" durant la période du post partum.

Preuve en est donc que le post partum est un enjeu féminin mais surtout féministe, puisqu'il a trait à l'égalité au sein du couple, et l'écoute mutuelle. "Cette étude révèle le besoin d'équilibrer le soutien aux parents en se souciant aussi de leur état émotionnel, psychologique et physique tout autant que celui des bébés. C'est une période où la mère, le père, le co-parent ont besoin de soutien pour eux, tout autant que pour leur enfant", décrypte à ce titre la psychosociologue Christèle Albaret.

Plus qu'une problématique "au cas par cas", c'est donc une véritable "question de santé publique" que celle du post partum, comme l'affirme cette étude, qui tient à lever le voile sur ce sujet. D'où l'importance, insiste Gallia, de permettre un meilleur accompagnement des parents et "d'encourager ces derniers à en parler".

"Il faut prendre conscience de l'importance de l'influence des proches pendant cette période. On peut tous être acteur. Osons demander : comment tu vas, TOI ? De quoi rêverais-tu, là, en ce moment précis, à cet instant ? Il s'agira très certainement d'un besoin simple : 30 min de sommeil, un bain chaud au calme, 1 repas déjà fait, une corbeille de linge repassée...", prescrit encore Christèle Albaret.

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