"Tu te sens tellement vide" : Caroline Garcia se confie sur l'enfer de la boulimie

Publié le Samedi 07 Janvier 2023
Le HuffPost
Par Le HuffPost Média
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La joueuse de tennis française Caroline Garcia, 4e mondiale, a traversé l'enfer de la boulimie. Elle se confie sur ses troubles alimentaires et sa reconstruction.
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L'envers du décor. Dans un entretien accordé à L'Équipe ce jeudi 5 janvier, Caroline Garcia, joueuse de tennis sacrée "Championne des championnes France" par le journal, se confie sur ses troubles du comportement alimentaire (TCA) qui accompagnent sa magnifique carrière.

Celle qui est revenue en 2022 de la 74e à la 4e place mondiale, avoue être obsédée par son poids, jusqu'à faire attention à chaque gramme. "En fait pour moi, un athlète a besoin d'être fit. C'est l'image que tu dois renvoyer. À un moment, j'étais assez dure avec moi-même. [...] J'étais tombée dans l'excès", explique la Lyonnaise de 29 ans.

C'est dans les moments de doute, notamment pendant sa blessure persistante au pied courant 2022, que la tenniswoman se réfugie dans la nourriture et développe une boulimie. Les personnes qui souffrent de ce trouble alimentaire connaissent des crises pendant lesquelles elles absorbent une grande quantité de nourriture dans un temps restreint, sans pouvoir se contrôler. Les crises sont suivies de comportements compensatoires tels que des vomissements provoqués, mais aussi par une pratique excessive du sport, l'emploi abusif de laxatifs ou de diurétiques.

"Tu te sens tellement vide, tellement triste, que tu as besoin de te remplir. C'était la détresse de ne pas réussir à faire ce que je voulais sur le court, ne plus gagner et souffrir physiquement. Manger m'apaisait pendant quelques minutes. On sait tous que ça ne dure pas, mais... C'était une échappatoire. C'est incontrôlable", détaille Caroline Garcia.

Comment parler a aidé Caroline Garcia

"Aujourd'hui, c'est mieux", souligne la sportive. S'il lui arrive encore de craquer de temps en temps, elle a appris à anticiper les crises et à adapter son alimentation. Cela est d'abord dû au fait d'en avoir parlé. "J'ai commencé à en parler, à mes proches, à des amis, à mes parents. Tu commences à comprendre. Tu réalises que si ça t'arrive, ce n'est pas la fin du monde. Parfois, c'est simplement la fatigue qui fait que ton corps a besoin de sucre. Ça ne va pas changer ta vie non plus", affirme-t-elle.

Pour canaliser ce trouble, elle mange plus facilement ce qui lui fait envie.

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