Et si pour décompresser, on se tapotait ?

Publié le Mardi 29 Janvier 2019
Pauline Machado
Par Pauline Machado Journaliste
Pauline s’empare aussi bien de sujets lifestyle, sexo et société, qu’elle remanie et décrypte avec un angle féministe, y injectant le savoir d’expert·e·s et le témoignage de voix concernées. Elle écrit depuis bientôt trois ans pour Terrafemina.
Le tapotement serait la clé contre l'anxiété
Le tapotement serait la clé contre l'anxiété
Vous avez du mal à évacuer le stress et il finit par se transformer en petite voix dans votre tête qui vous empêche de lacher du leste ? Il paraît que la solution vient de vos doigts.
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Vous avez tout essayé. Des remèdes de grand-mère à base de camomille aux cours de yoga, en passant par des séances interminables de méditation qui, à défaut de réduire votre anxiété à néant, vous ont fait prendre pleine conscience du mot "ennui" - en vain. Vos angoisses persistent et votre sommeil en pâtit.

Vous vous réveillez en plein milieu de la nuit en vous disant que vous avez oublié d'envoyer un mail à votre boss, que votre URSSAF n'est pas encore déclaré ou qu'il va vraiment falloir que vous rappeliez votre soeur pour cette histoire de cousinade improvisée. Bref, ce n'est pas toujours les dilemmes les plus graves qui vous plombent l'esprit et pourtant, ils apparaissent comme une montagne impossible à gravir quand ils alimentent votre stress quotidien.

D'après Jody Shield, experte en la matière et autrice de Self-Care for the Soul (un ouvrage qui se concentre sur la façon dont on peut soi-même soulager son âme), la solution se trouverait en réalité à portée de main. Ou de doigts, plus précisément. Car pour apaiser son flot de pensées parasites, il suffirait de se lancer dans une séance d'auto-tapotement, aussi baptisée technique de libération émotionnelle ou "tapping". Tout un programme.

La marche à suivre est simple : on cible les points méridiens énergétiques liés à des émotions particulières que l'on tapotera par cycle en prononçant une phrase censée combattre nos névroses. On se concentre sur le sentiment qui nous torture l'esprit et on répète le procédé 3 à 7 fois. Une sorte d'acupuncture pour les flippé·es de l'aiguille.

Dans son livre, Jody Shield explique que l'on doit commencer par le flanc de la main, puis s'attaquer au sourcil, au côté de l'oeil, se diriger sous l'oeil, sous le nez, sur le menton, sur la clavicule, sous le bras et en haut de la tête. Tapoter en parlant enverrait des signaux au complexe amygdalien, une partie du système limbique impliquée dans la valence émotionnelle des stimulis sensoriels, et réussirait ainsi à nous calmer plus rapidement.

Pour ce qui est des mots à prononcer à voix haute, il s'agit d'encouragements courts et concis qui vous aideront à surmonter une épreuve, ou d'une suite de phrases qui extériorisent vos peurs en les formulant, puis se transforment en soutien verbal.

Une expérience qui a l'avantage de mettre le doigt sur ce qui ne va pas, et d'éviter de se bourrer de mélatonine.