Joyce Jonathan assume ses textes "plus crus" qui constituent son nouvel opus attendu l'an prochain. Elle explique vouloir aujourd'hui "parler de sa sexualité" à nos confrères de Purecharts dans une interview exclusive.
L'interprète du tout récent "Comme d'hab'" n'a pas dit son dernier mot. Elle en a plein d'autres et ils sont beaucoup plus osés qu'hier.
Car la star souhaite aujourd'hui évoquer librement sa sexualité et les paroles de ce single sur sa vie sentimentale en témoignent ("Je fais l'amour le premier soir"). Une envie féministe et incarnée qui va prendre la forme de multiples sérénades exprimant la "nouvelle femme" qu'elle est devenue après des années de carrière.
"Oui il y a des mots que je n'ai pas forcément employés dans les chansons d'avant, plus cash et plus crus. J'appréhende un peu le regard de ma mère, le regard de ma famille. (Rires) Et en même temps, je me dis que je suis chanteuse, je fais des chansons. C'est aussi une forme artistique de raconter les choses !", déclare-t-elle à nos confrères.
Avant de détailler le pourquoi de ses mots sur le sexe notamment. On l'écoute avec minutie.
Joyce Jonathan ne craint plus de parler de sexualité. De la sienne, de celle des femmes.
C'est ce qu'elle démontre dans la chanson "Comme d'hab'" en parlant de faire l'amour le premier soir et d'assumer ses désirs de trentenaire indépendante. Loin de l'image très bienséante qu'on lui prête.
"Cette chanson, elle parle du fait qu'on est à la fois la personne qui grandit, qui est toujours enfouie en nous et qui grandit sous le regard de sa famille, de ses proches, qui est très protecteur. Et c'est très dur dans la vie de s'émanciper de ce regard-là et de taper du point sur la table pour dire : "Merde, je suis qui je suis, je m'émancipe et je m'assume telle que je suis.", analyse-t-elle à nos confrères de Purecharts.
Ajoutant avec le même entrain : "Il y a plein d'écrivains, de chanteurs ou d'auteurs qui disent des choses très crûment, et moi j'adore écouter ces choses-là. Je trouve que c'est agréable d'entendre quelqu'un qui s'assume. C'est-à-dire que si je vivais dans un monde où il n'y avait pas ma famille, je pense que je pourrais être encore plus crue".
L'interprète parle de sexe au féminin à l'heure où de plus en plus nombreuses sont les chanteuses à ouvrir la voix. Car de Theodora ("Kongolese sous BBL") à Clara Luciani, ("Le reste") de Zaho de Sagazan ("Parler l'amour") à Juliette Armanet ("L'amour en solitaire") en passant par Shay et Marguerite, Aya Nakamura et Miki ("Echec et mat"), on ne compte plus le nombre de chanteuses générationnelles à avoir métaphorisé ou affirmé concrètement la mise en mots du désir et du plaisir.
En riant de bon coeur, la jeune chanteuse confesse ensuite : "J'avoue que ça me fait des petites tensions de me dire tout à coup mon oncle va m'entendre parler de ma sexualité".