témoignage
"Un verre de whisky à 14h c'est OK" : Camille Lellouche brise le tabou de l'alcoolisme au féminin, mais ça dérange beaucoup les internautes
Publié le 21 février 2025 à 18:00
Par Clément Arbrun | Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Camille Lellouche souhaite poser des mots sur le tabou de l'alcoolisme au féminin. Un fléau que la chanteuse et comédienne a bien connu. Mais sa prise de parole fait beaucoup réagir.
"Un verre de whisky à 14h c'est OK" : Camille Lellouche brise le tabou de l'alcoolisme au féminin, mais ça dérange beaucoup les internautes
"Une meuf qui boit un whisky à 14h, jamais je sors avec" : Camille Lellouche brise le tabou de l'alcoolisme, mais fait réagir Camille Lellouche souhaite poser des mots sur le tabou de l'alcoolisme au féminin. Un fléau que la chanteuse et comédienne a bien connu. C'est sur les ondes du podcast One More Time France qu'elle s'est confiée. Quitte à choquer son audience... Et c'est pour cela que l'humoriste l'aborde frontalement en nous partageant une situation conjugale dont elle se souvient avec précision. Une discussion très sérieuse, alors qu'elle s'apprêtait, comme à l'accoutumée, à prendre un verre. : “En fait un jour je vais boire un whisky à 14h chez moi, c’était mon habitude, malheureusement... Et mon mec me dit : je ne sais pas ce que tu veux dans l'avenir ? Fonder une famille ? Quelque chose de sain ? Mais moi en tout cas, je ne peux pas vivre avec une femme qui boit un whisky avec 14h" Dans l'espace commentaires, beaucoup minimisent aussi le geste du verre de whisky en début d'après midi. "Un verre à 14h, ce n'est pas une bouteille, où est le problème ?", "Un verre à 14 ou à 23 heures, ça reste un verre", "Un whisky à 14h c'est OK si c'est ton seul verre de la semaine", "14h c'est déjà tard dans la journée, non ?", peut-on lire. Nécessaire témoignage quand on pense qu'en 2021 encore, entre 500 000 et 1,5 million de Françaises affirmaient entretenir une "consommation problématique d'alcool".
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"Je bois beaucoup trop parce que je suis malheureuse"

Ca, c'est que déclarait il y a quelques années déjà Camille Lellouche dans l'émission de France 2 Un dimanche à la campagne. Son rapport douloureux à l'alcool était posé en mots, limpides, lucides. Chanteuse, humoriste, comédienne, la star n'en finit pas de briser le tabou. Récemment encore, c'est sur les ondes du podcast One More Time France qu'elle s'est confiée. 

Nécessaire quand on pense qu'en 2021 encore, entre 500 000 et 1,5 million de Françaises affirmaient entretenir une "consommation problématique d'alcool". Mais c'est sur son propre vécu que l'actrice pose sa prose. Quitte à choquer son audience... 

Camille Lellouche fait réagir les internautes avec son témoignage cru : beaucoup de préjugés sur l'alcoolisme et une euphémisation inquiétante

Et oui, l'alcoolisme chez les femmes est encore un gros tabou.

Et c'est pour cela que l'humoriste l'aborde frontalement en nous partageant une situation conjugale dont elle se souvient avec précision. Une discussion très sérieuse, alors qu'elle s'apprêtait, comme à l'accoutumée, à prendre un verre. : “En fait un jour je vais boire un whisky à 14h chez moi, c’était mon habitude, malheureusement... Et mon mec me dit : je ne sais pas ce que tu veux dans l'avenir ? Fonder une famille ? Quelque chose de sain ? Mais moi en tout cas, je ne peux pas vivre avec une femme qui boit un whisky avec 14h"

"Si t'as des problèmes, on en parle, d'accord. Mais il faut résoudre ça. C'est non"

Mais ce témoignage dérange, apparemment... 

Dans l'espace commentaires, bien des internautes effectivement s'indignent et partagent leur mécontentement. Ils jugent l'attitude présumée du conjoint problématique. Plus dérangeante que le whisky en lui-même. 

Beaucoup minimisent aussi le geste du verre de whisky en début d'après midi, même si l'humoriste précise qu'il était habituel. "Un verre à 14h, ce n'est pas une bouteille, où est le problème ?", "Un verre à 14 ou à 23 heures, ça reste un verre", "Un whisky à 14h c'est OK si c'est ton seul verre de la semaine", "14h c'est déjà tard dans la journée, non ?", peut-on lire. "Ca choque vraiment les gens de boire à 14h ?", "ça va", "ça devient vraiment problématique à partir de neuf heures du matin !", abondent des internautes vraisemblablement amusés.

Ces réactions font écho à celles, abondantes (plus d'un millier) engendrées suite à l'intervention sur le plateau de quotidien de l'addictologue Laurent Karila. Sur Instagram, les téléspectateurs du talk show s'en sont pris aux propos de l'expert sur la gravité d'un phénomène : la banalisation de l'alcool en France. On observe à travers ces réactions une euphémisation constante de l'alcoolisme. L'alcool est perçu comme indissociable de la culture française, le tout étant de le consommer "avec modération", sans "alarmer", un verre "n'est qu'un verre"... Surtout, les préjugés sur la dépendance à l'alcool vont bon train (l'image, justement, du "verre à neuf heures du matin"). Ce ne sont pas les dangers de l'alcool qui sont compris, mais ceux de ternir son image patrimoniale. 

Et en témoignant, Camille Lellouche dérange à l'identique. Quelque part, elle touche juste. Preuve en est, bien des anonymes semblent se sentir directement concernés par ce témoignage de son propre vécu.

"Je buvais beaucoup trop"

"Je sortais beaucoup trop aux tout débuts de ma carrière. Je chantais dans des pianos-bars, mais surtout, je buvais beaucoup trop parce que j'étais malheureuse", témoignait-elle déjà dans l'émission Un dimanche à la campagne, auprès de Frédéric Lopez. 

"Du coup, je n'arrivais plus à aller travailler, donc je ne pouvais pas payer mon loyer, donc je m'endettais et, un jour, ma mère l'a senti. Elle a sonné à six heures du matin, elle a vu l'appartement et elle a dit : 'Tu vas rendre l'appartement et tu vas revenir à la maison".

On parle d'alcoolisme au féminin car cela implique d'autres enjeux de genre. L'émission Infrarouge le démontre à travers son épisode dédié au sujet, et ces propos de la réalisatrice Marie-Christine Gambart : "En allant à la rencontre de femmes alcooliques, je voulais montrer que ces femmes n'étaient pas des 'déviantes', mais des personnes étranglées par l'addiction, le poids des responsabilités et par des traumatismes multiples : abus sexuels, harcèlement..."

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