Par quoi je remplace mes emballages ?

Publié le Jeudi 22 Novembre 2018
Marguerite Nebelsztein
Par Marguerite Nebelsztein Journaliste
Comment réduire ses emballages
Comment réduire ses emballages
Chaque jour, à l'occasion de la SERD (la semaine européenne de réduction des déchets) qui a lieu du 17 au 25 novembre, Terrafemina vous propose une alternative à un objet néfaste pour l'environnement. Aujourd'hui, on s'attaque aux emballages.
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C'est un réflexe, une habitude, de l'ordinaire dans les rayons des supermarchés ou chez les commerçants du quartier. Car ils sont partout, ces emballages qui attirent l'oeil et servent d'argument marketing aux marques. Pourtant, ils sont bien souvent inutiles. Pire, ils sont nuisibles pour l'environnement. Et si nous luttions de concert pour la réduction de ces contenants ?

Pourquoi il faudrait se passer des emballages

Il y a urgence à réduire les emballages car moins d'un tiers du plastique est collecté pour être recyclé. Le gouvernement se donne un objectif de 100 % d'emballages recyclé d'ici 2025.

Mais le mieux reste de ne pas créer ce qui peut être évité. Et comme le précise l'association Zero Waste : "Le plastique mis sur le marché est aujourd'hui majoritairement non recyclable ou 'faiblement recyclable' [...]. En ce qui concerne les emballages, environ 50 % d'entre eux ne sont pas recyclables à l'heure actuelle".

L'association ajoute : "Ainsi, aujourd'hui, 55 % des unités d'emballages mises sur le marché en France sont en plastique. Conséquences logiques, les emballages sont responsables de près de 60 % de l'ensemble des déchets plastiques produits chaque année en France tout secteur confondu et seuls 24 % de ces emballages plastiques sont aujourd'hui orientés vers des filières de recyclage.

Selon l'association Zero Waste : "En Europe, chaque année, 25,8 millions de tonnes de déchets plastique sont ainsi produites, dont 60% proviennent des emballages."

Quelles alternatives aux emballages ?

Il y a des actions toutes simples, comme refuser un sac plastique ou même en papier quand vous n'en avez vraiment pas besoin, comme ce sac que l'on vous donne à la boulangerie pour votre baguette.

Une chose à noter quand on veut passer au zéro emballage, c'est qu'il faut y aller petit à petit. Comme il faut se poser et réfléchir à ses habitudes de consommations, et trouver des produits alternatifs, il vaut mieux le faire au fur et à mesure, à votre propre rythme.

- Apporter ses propres contenants chez les commerçant·es

Au début, vous allez passer pour l'original·e de service. Mais, les emballages de la vente à emporter sont un véritable fléau. Il suffit de regarder la poubelle de certaines entreprises après le déjeuner pour voir qu'elles vomissent littéralement d'emballages de nourriture.

Si vous allez au restaurant et que vous commandez à emporter, prenez vos propres contenants. De nombreux établissement s'y mettent, même votre gargote de quartier. Et s'ils ne le font pas encore, tentez de les convaincre. S'ils voient que les client·es sont demandeur·euses, ils s'y mettront.

Pensez à prendre vos contenants avant de vous rendre dans vos commerces de détails.

- Optez pour les sacs en tissus

Les sacs en tissu ne sont vraiment pas chers et existent dans des tailles différentes. Vous pouvez même en fabriquer vous-même. Ils évitent l'utilisation de sacs en plastique à usage unique qui vont avoir une durée de vie extrêmement limitée.

Vous pouvez également les utiliser pour acheter un très grand nombre de produits en vrac comme des pâtes, du riz, du sucre en vrac.

A force, ces gestes a priori contraignants deviendront des réflexes et vous n'y penserez même plus. Il feront partie de votre quotidien. Prendre un sac de course réutilisable dans son sac le matin, ou mettre un ou deux sachets en tissu pour les courses du soir peut vite devenir une habitude.

- Achetez en vrac

Le vrac se développe en France à vitesse grand V. Selon France Info, il n'y avait que 18 épiceries en vrac en 2015, elles sont aujourd'hui 160.

Si les magasins en vrac restent encore peu développés sur tout le territoire, la pratique gagne de plus en plus les grandes surfaces. Si les consommateurs et les consommatrices montrent leur intérêt pour ce type de vente, ils élargiront la gamme. Nous sommes tous et toutes des consommacteur·trices !

- Achetez (ou fabriquez) des produits d'hygiène solides

Les shampoing solides se développent de plus en plus. Même s'ils sont toujours difficilement disponibles en grande surface, il est possible de les faire soi-même.

Vous pouvez également optez pour des savons solides plutôt que les gels lavants en bouteille en plastique. Il existe également sous forme solide du dentifrice ou du déodorant. Tout ces produits sont faisables à la maison si vous n'en trouvez pas dans vos magasins près de chez vous.