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"J'ai deux gnomes, vive la crèche !" : Lou Doillon sans filtre sur la charge maternelle

Publié le Vendredi 29 Mars 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
"J'ai deux gnomes, vive la crèche !" : Lou Doillon sans filtre sur la charge maternelle 
Lou Doillon présente le film Boxes réalisé par sa mère Jane Birkin lors du festival Lumière 2023 à Lyon le 22 octobre 2023. © Sandrine Thesillat / Panoramic / Bestimage
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Concilier vie pro et perso, maternité et taf, avec toute la charge maternelle que cela suppose : Lou Doillon s'est exprimée sur tout ça, et à sa manière, c'est à dire... De façon rock.
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On a pas l'habitude de voir la maternité évoquée avec une telle impertinence, douce et bienveillante naturellement. Lou Doillon pourtant aime à conserver un certain esprit rock, surtout quand elle parle de l'un de ses tafs : être maman. Pas toujours simple quand on enchaîne les concerts.

Concilier vie pro et perso, maternité et tournées, cela n'a rien d'évident. C'est un vrai enjeu, et un vrai sujet cependant, qui concerne bien des femmes. Lou Doillon en a conscience et en fait carrément un ingrédient de sa pédagogie. Ainsi, relate Madame Figaro, s'est-elle confiée : "J'ai deux gnomes : un grand et un tout-petit et je souhaite qu'ils apprennent ce que c'est qu'être une femme qui veut être là, qui veut les aimer mais qui a sérieusement plein d'autres choses à faire ailleurs". La bonne attitude à adopter ?

Lou Doillon ne prétend pas inculquer des vérités universelles mais pense qu'il est nécessaire de ne pas mettre de côté ses aspirations lorsque l'on devient mère... A juste titre pourrait-on dire. Elle poursuit...

"Vive la crèche !"

"Mon plus jeune fils a 18 mois, ma routine il n'en a rien à foutre ! C'est sa routine à lui qui compte. Quand je bosse chez moi m'engueule avec tout le monde, tout le temps. Mes enfants rôdent dans la cuisine parce qu'ils ont la dalle, et moi je suis avec ma guitare. Et vraiment, ils n'en n'ont rien à foutre", tacle-t-elle.

Malgré ce franc parler plutôt décomplexé, on imagine que bien des mamans ont pu se reconnaître dans ce témoignage qui brille par son absence de filtre et de tabous. "Vive la crèche !", achève d'ailleurs avec ironie la chanteuse. Entre les lignes, Lou Doillon aborde une vraie injonction, la charge maternelle, tout ce que à quoi doit penser une mère au sein de son foyer, mais aussi en dehors, tout le temps. Quitte à brusquer sa santé mentale, surtout que les tâches domestiques ne sont pas égalitairement réparties. Important.

La maternité, c'est tout de même un sujet qui compte dans la vie de celle qui a du faire le deuil de sa propre mère. "La vie est étrangement faite. Ces dernières années ont été compliquées avec la maladie de maman. J'ai stagné dans l'antichambre de la mort. En même temps, j'ai vécu la belle évolution de mon fils Marlowe, qui a fêté ses 21 ans cet été, et j'ai célébré les 1 an de Laszlo, mon deuxième fils", avouait-elle récemment.

On pense très fort - et le coeur brisé - à ces mots de sa demi soeur, Charlotte Gainsbourg : "Pourquoi apprend-on à vivre sans sa maman ? Il me semble que c'est un but qu'on se donne, s'affranchir à tout prix. J'ai pas envie de m'affranchir, j'ai envie de me coller. J'ai peur du temps qui défile trop vite".